Trente trois organisations nationales de la société civile œuvrant dans le secteur environnemental et de la défense des droits humains expriment leur indignation face à la note ministérielle du ministre national des hydrocarbures du mois de mars 2018 qui vise la désaffectation d’une partie du parc national des Virunga et de Salonga pour une éventuelle exploitation du pétrole et cela malgré le désintéressement de la firme internationale SOCO et total.
Dans un point de presse ce jeudi 24 mai 2018 au centre de presse de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC)/Nord-Kivu, ces organisations ont exprimées leurs inquiétudes face à cette position du gouvernement qui viole manifestement les prescrits de la constitution qui interdisent l’exploitation des ressources minières et pétrolières dans les espaces protégés, allusion faite aux parcs des virunga et Salonga.
Pour Tuver Wundi , journalistee nvironnementaliste, le projet d’exploitation du pétrole dans le Parc National des Virunga et salonga est une provocation pure et simple des communautés locales dont la survie dépend de ces sites qui en peuvent être exploité pour le tourisme ,une deuxième richesse inépuisable reconnue mondialement.
« Il n’y a jamais eu d’exploitation du pétrole sans pollution dans le monde. Nous pensons que la gestion rationnelle d’abord du Parc National des Virunga apporterait plus des recettes au Gouvernement et pour longtemps que l’exploitation du pétrole qui ne dépasse pas 30 ans», a-il martelé.
Ainsi ces organisations demandent au gouvernement congolais de renoncer à ce projet de désaffection des blocs IV et V du parc national des Virunga et des blocs 1 et 2 de la Salonga pour donner la chance à la promotion du développement durable à travers le tourisme.
«Le respect du statut des aires protégées établies doit être la priorité du gouvernement congolais et ne doivent pas être déclassées ni modifiées pour faciliter les activités et aménagements préjudiciables à l’environnement. nous rappelons également au ministre que le parc de la Salonga est la partie qui détient la grande partie du massif forestier du bassin du Congo et qui est le deuxième au monde ,ce qui nécessite sa protection.Bref, tout doit être fait pour prévenir des crimes environnementaux graves contre l’humanité et qui pourraient en vertu du statut de Rome de la CPI être poursuivis en justice ». Insiste Michaël Batakunda, chercheur à l’innovation pour le Développement et la Protection de l’environnement (IDEPE),une des organisations signataires de la lettre d’indignation au ministre des hydrocarbures.
Rappelons que par l’ordonnance ministérielle N° M-HYD/PNI/0382/CAB/MIN/2018 et N° M-MYD/ANM/PNI/hnb/0383/CAB/MIN/2018 de mars 2018 le gouvernement congolais avait désaffecté une partie du parc des Virunga notamment le bloc pétrolier quatre et cinq et du parc national de la Salonga couvrant les blocs un et deux ,tous des sites protégés du patrimoine mondial de l’UNESCO et site RAMSAR.
Valéry Mukosasenge
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