La ville de Goma a connu son ambiance habituelle ce mardi, 19 décembre 2017. La population n’a pas répondu à l’appel du rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, Rassop Nord-Kivu, celui de marcher pacifiquement pour exiger au Président Kabila l’alternance au pays. Boutiques, magasins et autres édifices commerciaux ont ouvert leurs portes. Certaines écoles qui ne sont pas encore allées en vacances de noël et de fin d’année ont fonctionné comme à l’accoutumé. La circulation est normale au centre-ville comme dans les périphéries.
A Majengo et Katoy, deux quartiers situés au Nord de la ville, certains jeunes voulaient barricader la route tôt dans la matinée. La police est vite intervenue pour les disperser et le calme y règne déjà.
Des dispositifs impressionnants des éléments de la police sont toujours positionnés dans des ronds-points et aux autres endroits stratégiques de la ville. Les deux chars de combat qui étaient installées hier soir au rond-point signers n’y sont plus visibles.
Peut-on parler de l’échec du côté du rassemblement ?
Pas du tout, affirme Augustin Kapila, porte-parole de l’UDPS Nord-Kivu. Il indique que la coordination de ce regroupement politique en province n’a pas accordé beaucoup plus d’importance à cette date du 19 décembre d’où ce laxisme dans sa préparation.
« Ce n’est pas un échec comme tel parce que nous avons fait appel à une marche. La coordination du rassemblement a souhaité ne pas l’organiser. Je sais que les gens vont dire que nous avons eu peur parce que le Chef de l’Etat est ici. Ce n’est en tout cas pas cela la raison. Je pense que si on l’avait préparée bien avant, la marche aurait bien eue lieu, » affirme-t-il.
Pour Kenedy Mbuyi, président fédéral du Mouvement des réformateurs libéraux, MRL, parti de la majorité présidentielle, la population n’est plus distraite par des marches et autres manifestations tendant à retarder les élections.
« A ceux-là qui pensaient que la ville de Goma était une acquisition de l’opposition radicale, voilà la preuve aujourd’hui que cette population est maintenant acquise au Chef de l’Etat qui, du reste, ne ménage aucun effort afin de la sécuriser et de lui procurer une alternance pacifique et paisible à travers les élections » confie-t-il.
Les membres du Rassop Nord Kivu avaient pourtant annoncé la veille qu’ils profiteraient de la présence du Chef de l’Etat à Goma, qui y préside d’ailleurs la conférence des Gouverneurs, pour lui exiger de respecter l’accord de la saint sylvestre et la constitution.
Jonathan Kombi
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