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Nord-Kivu: les femmes exclues des postes rémunérateurs dans les activités minières à Walikale et Masisi (IFEDD-RDC)

Faible présence de la femme aux postes de prise des décisions dans le secteur minier artisanal. Conclusion des résultats d’une enquête menée à Masisi (Rubaya) et walikale (secteur de wanianga) sur le rôle et la représentativité de la femme dans le secteur minier artisanal et à petite échelle du 21 au 11 Août 2023 présenté ce mardi 17 octobre 2023 à Goma. D’après cette enquête ,la plupart des femmes ne fait que le concassage, broyage et lavage, d’où un appel aux autorités gouvernementales et parties prenantes de pouvoir s’impliquer dans ce secteur pour permettre à la femme d’occuper des postes rémunérateurs.

Une action menée par Initiation des Femmes Entrepreneurs pour le Développement Durable (IFEDD) dans son projet « MWANAMKE NA MADINI». Financée par Open Society-Africa (OS Africa), cette enquête a été une inspiration importante pour permettre à la femme mineur de se prévaloir dans le secteur minier .

Angélique Nyirasafari, femme minière sur l’axe Rubaya et présidente des femmes dynamiques dans les mines (FEDEM) ayant participé à la première journée de cet atelier appelle les autorités au respect de toutes les recommandations. Elle cite notamment la lutte contre l’impunité et la corruption. Selon elle, ces anti-valeurs bloquent l’épanouissement de la femme dans le secteur minier.

«la non participation de la femme dans le secteur minier peut être occasionnée d’abord par la mauvaise gouvernance c’est à dire l’impunité et la corruption. Quand la femme a des difficultés dans le secteur minier, elle ne sait pas comment revendiquer ses droits car une fois revendiqués, ils sont piétinés par la corruption. Les recommandations doivent être mises en application pour bannir la passivité de la femme dans le secteur minier.», a-t-elle ajouté.

Le secteur minier artisanal joue un rôle crucial dans l’économie de la région de Walikale et Masisi, située dans la province du Nord-Kivu. Cependant, malgré son importance, les femmes demeurent largement exclues des postes clés de cette activité économique.

Recommandations

Plusieurs recommandations ont été formulées à trois niveaux :

– Aux autorités nationales et provinciales, elles doivent cartographier toutes les organisations féminines œuvrant dans le secteur minier ainsi qu’ intégrer les femmes comme parties prenantes au processus de formalisation de l’exploitation minière artisanale etc…

– Aux ONG et société civile, elles doivent faciliter l’accès aux microcrédits au profit des femmes pour leur autonomisation économique mais aussi accompagner des exploitants miniers artisanaux surtout les femmes dans les projets de développement durable du secteur minier artisanal au nord Kivu etc…

– Aux membres de la communauté, ils doivent participer aux ateliers et formations sur le genre et la parité homme -femme dans leur communauté mais également se montrer disposées à accorder les mêmes chances aux enfants, filles et garçons dès le plus jeune âge.etc…

Freins culturels pour l’épanouissement de la femme

Dans les communautés de Walikale et Masisi, il existe la mauvaise interprétation des normes sociales et culturelles à l’égard des femmes et celà limitent leur participation dans le secteur minier artisanal. Les rôles traditionnels assignés aux femmes, tels que les tâches domestiques et la prise en charge de la famille, sont souvent perçus comme prioritaires par rapport aux opportunités économiques offertes par l’exploitation minière. De plus, les femmes sont souvent confrontées à des préjugés liés à leur aptitude à travailler dans des environnements considérés comme « masculins ».

Le secteur minier artisanal comporte de nombreux risques pour la sécurité et la santé des travailleurs. Ce qui dissuade les femmes de s’impliquer. Les conditions de travail dangereuses, l’exposition à des substances toxiques et la violence inhérente à cette industrie constituent autant de facteurs dissuasifs pour les femmes. La peur des agressions sexuelles et des violences basées sur le genre dans les mines est également un facteur contribuant à la non-implication des femmes.

Cette première journée d’échange à été ouverte officiellement en présence du staff de l’IFEDD dont la coordinatrice et plusieurs autres entrepreneurs et responsables des sociétés minières, par Mme Prisca LUANDA conseillère du gouverneur militaire intérimaire sur les questions genre.

Il sied de noter que ces échanges prendront 4 jours soit du 17 au 20 octobre 2023 .

Huguette Mpipo


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