Groupe de presse La République

RDC: La circulation illicite d’armes à feu menace la sécurité urbaine à Goma et Bukavu

Depuis la prise de Goma et Bukavu par les rebelles du M23, la situation sécuritaire dans ces villes s’est dégradée de manière alarmante. L’abandon d’armes et d’équipements militaires par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les combattants Wazalendo dans différents quartiers a facilité l’accès des populations civiles aux armes à feu. Cette prolifération incontrôlée d’armes a alimenté une vague de violences nocturnes marquées par des incursions armées, des vols, des viols et des fusillades.

En ville de Goma, il ne se passe presque pas une nuit sans qu’un meurtre ne soit signalé. En moyenne, un cas de meurtre est enregistré chaque jour. Cette montée de l’insécurité suscite de nombreuses interrogations sur la véritable nature des M23 : sont-ils des libérateurs ou des oppresseurs ? Les citoyens peuvent-ils encore espérer retrouver une sécurité durable pour eux et leurs biens ?

Outre la menace posée par les criminels déjà présents avant la prise de ces villes, la situation s’est aggravée avec l’évasion de milliers de prisonniers. Ceux-ci, profitant d’un accès facile aux armes abandonnées, participent à l’escalade de la violence.

Face à cette insécurité grandissante, les habitants de Bukavu sont descendus dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol. Dimanche dernier, des jeunes ont manifesté afin de dénoncer la détérioration de la sécurité, poussant le gouverneur nommé par les rebelles du M23 à admettre publiquement leur incapacité à protéger la population en raison d’un manque d’effectifs.

L’inaction des autorités locales face à cette montée de l’insécurité continue de coûter la vie à de nombreux citoyens. La dernière victime en date à Goma est M. Osward Nshuti, un revendeur de crédits téléphoniques, assassiné sur l’avenue Maniema, dans le quartier Katindo, communément appelé Carmel, dans l’après-midi midi de ce mardi 1er avril 2025. Il laisse derrière lui une veuve et deux enfants.

La circulation illicite d’armes à feu et la recrudescence des crimes qui en résultent posent un sérieux problème de gouvernance et de stabilité dans ces villes. La population attend des mesures urgentes pour contrer ce chaos grandissant. La communauté internationale, les autorités nationales et les forces de l’ordre doivent redoubler d’efforts pour rétablir la sécurité et redonner espoir aux citoyens de Goma et Bukavu, aujourd’hui livrés à eux-mêmes.

il faut signaler que par cette occasion la population frustrée s’en donne à la justice populaire

    La rédaction

En savoir plus sur Groupe de presse La République

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

En savoir plus sur Groupe de presse La République

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading