Le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, est appelé à livrer un important message à la Nation ce jeudi 19 juillet 2018 dans l’après-midi au Palais du Peuple, sur les coups des 15 heures locales, à travers le Parlement (Sénat et Assemblée Nationale) réuni en Congrès. A une
semaine (25 juillet 2018) de l’ouverture, par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), des Bureaux de Réception et Traitement des Candidatures pour l’élection présidentielle, le suspense est au top en ce qui concerne l’option à lever par le
Président de la République actuellement en fonction.
Va-t-il s’incliner devant la Constitution et l’Accord du 31 décembre 2016, qui lui interdisent de postuler pour un troisième mandat ? C’est la grande question à laquelle il ne peut plus se dérober et à laquelle l’opinion tant nationale qu’internationale attend une réponse claire
et définitive. Evasif jusque-là sur son avenir politique, en dépit des pressions tant internes qu’externes visant lui faire jouer cartes sur table, Joseph Kabila a continué à semer le doute dans les esprits quant à sa volonté de prendre sa « retraite politique » au lendemain
de l’élection de son successeur au poste, le 23 décembre 2018.
Ce que des millions de Congolaises et Congolais voudraient entendre de sa propre bouche, ce n’est pas son engagement à respecter la Constitution, ni le bilan de ses 17 ans à la tête du pays, mais sa décision de se porter candidat ou non à la présidentielle de décembre 2018. Dans l’hypothèse où il ne se représenterait pas, l’attention de tout un pays va se focaliser sur l’identité de son virtuel « dauphin », dont chacun voudrait connaître l’identité avant qu’il n’aille déposer son dossier à la CENI.
Grandes décisions ?
Avant que Joseph Kabila n’abatte ses cartes ou n’aggrave la fièvre électorale pour la présidentielle par un mutisme total autour de ses ambitions politiques, les spéculations vont dans tous les sens au sujet de ses velléités de se représenter pour un troisième mandat. A
cet effet, la pré-campagne électorale menée dernièrement en provinces par le Secrétaire Permanent du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie) ainsi que la création, de toutes pièces, du FCC (Front Commun pour le Congo), dont il est l’ « Autorité morale », alors que Joseph Kabila pilote déjà, depuis 2006, la méga plate-forme MP (Majorité Présidentielle) poussent d’aucuns à le soupçonner de ne pas être disposé à se retirer du pouvoir.
Toutefois, certains observateurs veulent bien lui accorder le bénéfice du doute, surtout depuis que le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré, en fin de semaine dernière, que l’entourage de Kabila lui a garanti qu’il allait annoncer incessamment de « grandes décisions » concernant son avenir politique et qu’il ne voulait laisser l’impression que cela était fait sous la pression de la communauté internationale. Selon ce haut responsable onusien, son rendez-vous manqué avec le président congolais, le 10 juillet à Kinshasa, avait pour soubassement principal la nécessité, pour Joseph Kabila, de réfléchir profondément et sereinement à ces « grandes
décisions ». Mais Antonio Guterres a fait remarquer que si ces « grandes décisions » n’allaient pas dans le sens des attentes de la majorité des Congolais, ce serait fort dommage pour la suite des événements en RDC.
Kimp le phare
Articles similaires
En savoir plus sur Groupe de presse La République
Subscribe to get the latest posts sent to your email.