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Goma : « Les jeunes doivent entreprendre pour faire face au chômage » (Prof Benoît Kambale)


« Il faut savoir commencer petit et grandir. Il faut donc de la patience dans toute chose dans la vie et au dessus à Dieu, vos projets d’entreprise« .  » La réalité actuelle est telle le marché de travail en RDC n’est pas à mesure d’absorber toute la jeunesse formée et injectée par les institutions supérieures et universitaires. C’est pourquoi, je fais de la formation et l’encadrement des jeunes dans ce domaine mon cheval de bataille, pour qu’un jour, je puisse voir ces jeunes à la tête des grandes entreprises créées et gérées par eux-mêmes », assure le professeur avec un ton confiant.

Face à la précarité actuelle de l’emploi, l’entrepreneuriat parait une solution idéale pour la jeunesse de la province du Nord-Kivu en particulier et ceux de la RDC en général. C’est ce que pense le professeur Benoît Kambale, enseignant à l’Université Libre des pays des Grands Lacs en faculté des sciences économiques et de gestion et coach en entrepreneuriat.
Si beaucoup pensent que le problème de l’entrepreneuriat des jeunes est lié aux moyens financiers, pour ce praticien depuis plus de 30 ans, cette raison ne l’ est pas pour autant : » Beaucoup de gens pensent que pour entreprendre il faut nécessairement beaucoup d’argent. C’est là qu’ils se trompent. Je connais des gens qui ont commencé des activités avec des montants colossaux mais qui n’ont pas duré longtemps et j’en connais aussi qui ont commencé avec moins de 50 dollars voire même zéro comme fonds de début et qui sont parmi les meilleurs hommes d’affaires de la ville de Goma et même du pays. C’est qui est d’ailleurs vérifié chez beaucoup d’hommes d’affaires et ceux qui réussissent dans bien d’autres domaines. Je ne dis pas que c’est généraliser« .

Il poursuit son témoignage.
« Prenez mon exemple. Dans l’entrepreneuriat, ma première activité fut la création d’une petite entreprise à Kinshasa qui s’appelait KK et Cie (Kambale Balikwisha et Kambale Benoît) tous deux natifs du Nord-Kivu. Notre entreprise vendait des bonbons et des biscuits aux élèves du complexe scolaire Docteur Shaumba pour ceux qui connaissent Kinshasa sur l’avenue presse de Liège au Zaïre à l’époque en 1984 avec un capital de moins de 40 dollars. on est passé de l’étalage à un kiosque, du kiosque à la boutique, de la boutique à une petite minoterie, de la minoterie à une société avec les amis appelée « la société d’industrie de transport et de commerce SIDRAC ». Cette société nous a permis de désenclaver certains coins du pays vu qu’à l’époque les routes n’existaient pas et nous avions pu relier la ville de Butembo à toutes les provinces de la RDC alors appelé Zaïre dans le transport : par avion, par bateau, par véhicule. Tout allait déjà bien jusqu’à ce que la guerre vienne tout détruire et ce n’est pas pour autant qu’on a baissé le bras ».

Noter que le professeur Benoît Kambale, outre ses responsabilités à la faculté des sciences économiques et de gestion à l’ULPGL/Goma, il est aussi directeur du centre de recherche en sciences économiques et gestion appliquée, structure qui forme et qui encadre des entrepreneurs.

Barthelemy Benda


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