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Goma : La Prostitution prend de l’ampleur dans la prison de Munzenze (Nord-Kivu)

Prison centrale de Goma, Munzenze. PH : la Republique/Valery

Dans les cellules de la prison centrale de Goma (chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l’est de la RDC), les relations sexuelles sont tolérées par les codétenus, cachées par les banderoles en forme des chambrettes de fortunes. Ces actes obscènes susceptibles d’offenser la pudeur ne tarissent pas de satisfaire leurs clients (détenus) qui de fois n’ont qu’une seule partenaire sexuelle psychologiquement préparée d’assouvir « la soif coïtale» de quatre, cinq, voir sept bonhomme renseigne le médecin titulaire de cette maison carcérale.

Certaines professionnelles de sexe se donnent même à crédit dans l’espoir d’être remises dans leurs droits à la paie des soldes des policiers et militaires qui leurs font bon marché. Les perversions sexuelles et les troubles de la libido qui en découlent sont les risques des maladies sexuellement transmissibles (VIH et autres).

« Contrairement à d’autres pays du monde, les lois congolaises sont muettes sur la sexualité dans les prisons ou visite conjugale, je fais allusion au régime pénitentiaire Ord. 344 du 17 septembre 1965 et l’arrêté interministériel numéro 4/CB/MIN/JDH 2013 et numéro 1250/CAB /MIN/SPO 2005 du 6 novembre 2013 sont muets s’agissant de la sexualité des détenus. Aucune autorisation ni instruction ne la concerne, d’où l’attitude de services pénitenciers à cet égard varie d’un établissement à un autre », poursuit le docteur Marcellin Kamavu.

‹‹ Au regard des mouvements de professionnelles de sexes qui défilent à la prison centrale de Goma et qui s’adonnent aux détenus et cela sans calcul, cette question mérite son pesant d’or ››, recommande ce médecin, chef de la prison centrale de Goma.

Notons que pour les femmes détenues, il n’y a pas de visites conjugales, les femmes accouchent en état d’incarcération, entrent en prison tout en ayant leur utérus gravide alors que la loi prévoit d’accoucher dans la maternité, des milieux hospitaliers libres.

Pour rappel , l’OMS définit la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et social et non pas seulement une absence de la maladie ou infirmité, la santé génésique traite des processus, fonctions et système reproductifs à tous les stades de la vie, alors que la santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en relation avec la sexualité, elle n’est pas simplement l’absence des maladies de dysfonctionnement ou d’infirmité.

Valéry Mukosasenge


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