Journées villes mortes, marches pacifiques…chaque mois presque, l’opposition politique du Nord-Kivu invite les populations de la province à manifester. Comme partout dans le pays, l’objectif principal est de faire partir le président Kabila, dont le dernier mandat constitutionnel a pris fin en décembre 2016.
Des manifestations qui, selon Me Jimmy Nzialy, n’ont accouché que d’une souris.
Se confiant à la rédaction de LaRepublique.net, le jeune acteur de la nouvelle classe politique critique négativement ces initiatives des acteurs politiques de l’opposition. Pour lui, seuls certains leaders de l’opposition de Kinshasa y trouvent leur compte en intégrant le gouvernement : « À Goma comme partout ailleurs, la population ne répond pas positivement à l’appel de l’opposition comme pour dire à celle ci qu’elle est fatiguée avec des appels à marchés ou aux journées villes mortes qui, du reste n’ont jamais rien produit si pas l’intégration de certains leaders de l’opposition de Kinshasa dans le gouvernement actuel » a-t-il fait savoir.
En effet selon toujours lui, la ville de Goma compte environ 1millions d’habitants mais sur terrain la fois dernière, on n’a pas en tout cas constaté dans les rues de Goma cette mobilisation tant clamée, une semaine avant, sur les radios et chaînes de télévision locales. « Je pense que celle-ci est une grande leçon et interpellation à l’endroit de toute la classe politique du Nord-Kivu » affirme Me Jimmy Nzialy, rappelant que le peuple congolais a besoin d’une autre chose que ces appels non sensés.
Selon lui, cela se justifie par le fait que successivement le 30 octobre, le 15 novembre et le 30 novembre dernier l’opposition et les mouvements citoyens ont initié des appels à manifestations par des marches et villes mortes mais hélas, aucun de leurs cris n’a été suivi par la population : « le peuple est plus que préoccupé à voir ses conditions de vie s’améliorer que de marcher pour satisfaire les intérêts cachés de certains individus. »
« Si j’étais à leur place », ironise-t-il : « ayant constaté ces échecs en répétitions, je me consacrerai le reste de mon temps à sensibiliser la population sur le civisme électoral et l’appropriation du processus électorale en cours dans le pays car le peuple n’attend que ces élections » explique Me Jimmy Nzialy. Il avoue par ailleurs que le peuple sait déjà qu’on ne changera pas les dirigeants en place par la rue mais plutôt par des élections libres, démocratiques et crédibles.
« Pour ma famille politique, la majorité présidentielle, les échecs de l’opposition sont à considérer comme une victoire car il ne s’agissait pas d’une bataille mais plutôt d’une occasion pour nous d’intérioriser le fait que, le peuple n’est pas avec l’opposition Congolaise. Plutôt il sera toujours avec ceux qui lui présenteront des projets et plans d’actions susceptible d’améliorer ses conditions socio- professionnelles, économiques et financières » poursuit le jeune acteur de la nouvelle classe politique. Il précise en effet que l’occasion revient à son camp politique de poursuivre sans faille, la sensibilisation pour une prochaine victoire, probable aux élections prochaines.
« Je demande à la population de continuer sur cet élan que je considère comme une éducation de la classe politique Congolaise souffrant de la démagogie depuis plusieurs décennies. Il faut exiger aux acteurs politiques des vrais discours politiques pour changer et améliorer le quotidien de la population » dit-il, en insistant : « celui qui vous demande de refuser le gouvernement, la CENI et toute autre institution du pays n’a pas besoin des élections. »
« si un parti politique de l’opposition comme de la majeure vous demande de manifester pour exiger le départ du président de la république seul, il faudra lui demander à son tour d’exiger la démission de ces membres députés nationaux, provinciaux et sénateurs car tous sont à ce jour illégitimes. Autant que le président de la république, tous bénéficient d’un même principe constitutionnel de la continuité des affaires publiques » lâche-il.
En fin, Me Jimmy NZIALY LUMANGABO pense qu’il est donc temps pour la population congolaise et la jeunesse de prendre conscience qu’il y a lieu de renouveler la classe politique congolaise. Pour lui, l’actuelle classe politique est aux affaires depuis 1960 et n’a pas su sortir la RDC du gouffre dans lequel il se trouve actuellement. Pour y arriver, le jeune acteur de la nouvelle classe politique, propose la voie des élections libres, crédibles et transparentes.
Joseph tsongo
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