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Succession de Nangaa à la Ceni : la présidence de la République joue à la médiation

La présidence de la République prend le relais dans le dossier lié à la succession de Nangaa. Les divergences entre les confessions religieuses sur le choix du candidat commun président de la commission électorale, ont poussé le sérail présidentiel à reprendre en main la délicate question.

Des sources récoupées, Ouragan FM CD apprend que les chefs des six confessions religieuses, principaux soutiens de Malonda, auraient été convoqués mardi 16 juin 2020 à la présidence. L’information a été confirmée par la Libre Afrique.

« L’enjeu de la présidentielle de 2023 se joue maintenant » , a rappelé un cadre du parti présidentiel.

En haut lieu, il n’est plus question de laisser à une autre composante la direction de la centrale électorale. Ni le camp Kabila, ni les confessions religieuses, un forcing pour un candidat de l’obédience Fatshi a déjà commencé.

Depuis le 9 juin, de très fortes pressions sont exercées sur les six “églises” qui ont soutenu Ronsard Malonda, alerte un tweet du très sérieux tri-hebdo Africanews. Pire que tout, Lucien Lamatière, chef des Salutistes, a vu son passeport confisqué, ajoute Africanews.

Dans le schéma de pro-Fatshi, un nouveau candidat doit émerger. Et celui-là devrait avoir le soutien de toutes les confessions religieuses.

Des négociations sont ainsi engagées malgré le refus du bloc ayant soutenu Ronsard Malonda. Le nom de José Kadima est cité. L’expert électoral a le profil et la compétence nécessaire qu’il faut pour succéder à Nangaa. D’autres parlent de Sylvain Lumu, une autre tête pensante en matière électorale.

Mais comment y arriver là où les regles de jeu sont préalablement définies ? Voilà pourquoi les initiateurs de la troisième voie tentent de convaincre d’une part, les perdants du premier tour (catholiques et protestants) et les gagnants (les Kimanguistes et les cinq autres confessions religieuses).

Le FCC n’est pas prêt à se laisser piétiner

Attention de percuter le mur, l’arbitre demeure toujours l’Assemblee nationale qui doit investir, au finish, les nouveaux animateurs de la CENI. Avec sa majorité, le FCC a toujours la possibilité de bloquer la machine si jamais son candidat est mis à l’écart ou ses intérêts politiques sont bafoués.

Dans cette perspective, on est loin de voir le bout du tunnel. Le challenge est difficile et le processus est parsemé d’embûches. La succession de Nangaa pourra même créer une grande tension au sein de la coalition au pouvoir. Les deux camps voulant chacun s’assurer de la commande de la machine électorale pour une victoire en 2023.

Lamuka et les laics catholiques veuillent au grain

Entre-temps, Lamuka ne se met pas hors jeu. Les 4 ténors de la plateforme de l’opposition ont prévenu de rejeter toute Ceni inféodée à un camp politique. A défaut d’avoir gain de cause, l’opposition attend investir la rue. Les laics catholiques, eux aussi, ont déjà sonné l’alerte. Ils vont se faire entendre à haute voix si jamais des dérives du passé persistent.

Opposition et laïcs catholiques exigent ouvertement des garanties pour un processus électoral réellement transparent. Le leadership de Lamuka plaide d’abord, à l’instar de plusieurs organisations de la société civile, pour des reformes profondes du système électoral, avant toute désignation des animateurs de la commission électorale. Il s’agit, selon Martin Fayulu, d’éviter les chaos malheureux de 2006, 2011 et 2018.

Un dialogue en gestation pour rassurer toutes les parties

De l’avis d’un diplomate occidental, un dialogue politique n’est pas exclu pour mettre toutes les tendances politiques d’accord sur le choix des nouveaux animateurs de la Ceni et les garanties sur l’organisation transparente des élections de 2023.

Rédaction


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