Cette commémoration entre dans le cadre de réconforter les enfants de ce village du groupement Kamuronza après le meurtre de deux d’entre eux la semaine dernière. Elle a été organisée par le centre culturel Uhuru ce vendredi 19 novembre en présence d’un nombre important d’enfants.
En effet, ce samedi 20 novembre 2021 sera commémoré jour pour jour le 32e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE) qui de façon anticipative a été célébrée ce vendredi à Mubambiro par cette organisation culturelle.
Retenue sous le thème « un avenir meilleur pour chaque enfant », « Tous pour la lutte contre le recrutement des enfants pendant les conflits armés » cette journée a été célébrée par ces enfants grâce à l’encadrement technique du centre culturel Uhuru qui en partenariat avec l’unité de la protection de l’enfant de la Monusco. Plusieurs activités culturelles ont été au rendez-vous dont la danse contemporaine, chants, slam, déclamation des poèmes, et sketch de sensibilisation pour la non intégration dans les groupes armés.
D’après Jean-Marie Mushunganya, directeur du centre culturel Uhuru, le choix de Mubambiro s’explique par le souhait de son organisation de réconforter les enfants de ce coin du Groupement Kamuronza qui ont récemment été affectés par le décès inopiné de deux de leurs camarades d’une même famille, Laetitia, âgée de 8ans, et Glantine, âgée de 4ans, assassinées il y a quelques jours par un militaire incontrôlé de l’armée congolaise.
«Nous sommes venus lancer un message fort et compatir avec les enfants de Mubambiro, nous avons commencé hier par aller au deuil comme le centre Uhuru avec un petit comité où nous avons dit « pole » à la famille de ces deux enfants et nous les avons invité ici pour leur dire que cette célébration nous la dédions à Laetitia et Glantine, ce sont des enfants, elles avaient encore un avenir devant elles mais le sort a décidé autrement, voilà donc nous avons déplacé tout le spectacle ici pour compatir avec la famille et tous les enfants de Mubambiro» a fait savoir Jean-Marie Mushunganya.
Saraï Muhima, représente des enfants du territoire de Masisi, estime que les enfants de cette partie du Nord-Kivu font face ce dernier temps à plusieurs problèmes d’ordre sécuritaire, nombreux d’entre eux sont enrôlés de force dans les groupes armés. Elle lance ainsi un appel pour la sauvegarde de l’intégrité de l’enfant surtout sa non implication dans les conflits armés .
«Nous avons tous l’obligation de protéger les enfants en tant qu’acteurs de la communauté, aux seigneurs de guerre nous les invitons de laisser les enfants car leur place n’est pas dans la forêt mais plutôt à l’école entrain de préparer leur avenir et leur part de contribution au développement de notre pays, prenons bien conscience de ce fait et agissons» a-t-elle lancé.
Depuis l’adoption le 20 novembre 1989 de la convention relative aux droits de l’enfant par l’Assemblée générale des Nations unies dans le but de reconnaître et protéger les droits spécifiques des enfants, il est célébré partout au monde à cette date la journée internationale des droits de l’enfant.
Jérémie Kabali depuis Sake.
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