Lubero : Déplacement de population signalé aux alentours de Kipese à la suite des hostilités entre deux groupes belligérants (Nord-Kivu)

Plusieurs dizaines de familles fuient depuis la mi-journée du Jeudi 31 Août les hostilités qui ont éclaté entre deux groupes belligérants dans 5 villages situés au sud de Kipese dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). Il s’agit de Byanze, Kasisi, Kanzanza, Tulihi et Mutondi.

D’après les sources à Kipese, le groupe Maï-maï se réclamant « Article 63 » a attaqué les positions d’un autre du front de patriotes pour la paix, armée du peuple (FPP/AP) au niveau de Byanze.

« C’est à 4 heures du matin que les détonations d’armes ont été entendues à Byanze. Cela a créé une forte panique au sein de la population. L’attaque s’est directement répandue dans d’autres villages environnants notamment Kasisi, Kanzanza, Tulihi et Mutondi », témoigne une source à Kipese.

Le Fonctionnaire délégué du l’Etat à Kipese confirme cette information. Il précise que les habitants de ce village ont massivement quitté craignant pour leur sécurité.

« C’est vers l’après-midi de ce Jeudi que nous avons observé des vagues de déplacés en provenances de Byanze, Kanzanza, Kasisi et d’autres villages. Certains sont arrivés à Kipese et d’autres dans les agglomérations sous contrôle de l’armée. Les deux groupes Maï-maï se disputent la conquête de ces villages. Le groupe article 63 avait érigé sa position à Kasisi depuis le début de la semaine. C’est comme ça qu’il voulait chassé le groupe du FPP/AP de Byanze« , explique Kangitsi Karudi.

Cette autorité locale note une accalmie dans la zone depuis le début de la soirée Jeudi 30 Août. Le groupe article 63 se serait retiré après avoir subi deux blessures graves parmi ses éléments font savoir les sources sécuritaires. « Le nom de l’article 63 est un sobriquet, on sait déjà que ces hommes qui ont attaqué les FPP/AP sont de Yira Kifagiyo », rencherient ces sources.

Pour l’instant, la psychose règne toujours dans les villages de Byanze, Kasisi, Kanzanza, Tulihi et Mutondi. Les habitants hésitent d’y revenir malgré une accalmie qui s’observe.

Asaph LITIMIRE