Face à l’imbroglio constitutionnel, seul le plan de sortie de crise de Lamuka peut mettre fin à l’illégitimité, souligne le leader de Nouvel Elan.Après le CQFD (ce qu’il fallait démontrer) version FATSHI, vient le » que faire « . C’est là que se situe la réaction d’Adolphe Muzito à l’adresse à la Nation de Félix-Antoine Tshisekedi, renseigne forum des as.
Le leader du Nouvel Elan observe d’entrée de jeu que le Président Tshisekedi ne peut pas proclamer la dissolution du FCC-CACH. Lui qui se situe dans le champ institutionnel alors que cette alliance est un fait privé.Pour ce ténor de Lamuka, le chef de l’Etat ne peut pas non plus nommer un informateur pendant que le Gouvernement Ilunga est encore en place. Bien plus, rappelle l’ancien Premier ministre qui, pour le coup sait de quoi il parle, il n’appartient pas au chef de l’Etat de révoquer le Premier ministre. Aucune disposition constitutionnelle ne l’y autorise.Par contre, fait remarquer Muzito, le Premier ministre peut démissionner de son propre gré. En l’occurrence, Ilunga Ilunkamba ne peut le faire que si Joseph Kabila est d’accord . Et si ce dernier le permet, c’est que les deux -Kabila et Tshisekedi-continuent le complot contre le peuple.Par ailleurs, l’homme aux mille et une tribunes relève que le Président Tshisekedi ne saurait faire constater par lui -même l’irrégularité ayant consisté en l’absence de nomination en début de législature d’un informateur en vue de déboucher sur celle du Premier ministre. Cette prérogative revient à la Cour constitutionnelle.
Concernant justement la » nouvelle majorité « , l’élu de Kikwit s’interroge à haute voix. S’agirait-il du recrutement des députés sans projet de leurs partis d’origine ? Ces députés, rappelle-t-il, ont été élus sur un programme bien précis. Comment ils vont changer de programme en cours de mandat ? Et l’Union sacrée à créer dans cette logique serait-elle celle des députés sans lien juridique avec leurs mandants ou celle des partis politiques ?
Et dans l’hypothèse où le Président dissoudrait l’Assemblée nationale, serait-il sûr avec quantité d’hypothèques constitutionnelles -crise persistante entre gouvernement et Parlement -, institutionnelles – CENI fin mandat -, financières -où trouver des centaines de millions de dollars-…- d’organiser les législatives anticipées ? Faute de pouvoir les organiser endéans deux mois comme le stipule la Loi fondamentale, on basculerait dans une dictature avec un gouvernement dépourvu de majorité parlementaire et donc de support politique, si ce n’est celui du Président. Un cas de figure qui donnerait lieu à un monstre institutionnel.
VIVEMENT LE PLAN DE SORTIE DE CRISE
Dans l’hypothèse invraisemblable où les législatives se tiendraient, serait-il sûr de les gagner ? S’il ne les gagnait pas, accepterait-il la cohabitation cette fois-là ou démissionnerait-il ?Au regard de l’imbroglio qui s’ajouterait à l’imposture née du hold-up électoral de début 2019, Adolphe Muzito estime judicieux de maintenir les institutions actuelles quoi qu’illégitimes et médiocres. Quitte à mettre en œuvre les réformes comprises dans le plan de sortie de crise de Lamuka. Celui-ci a le mérite de baliser la voie à des élections démocratiques à travers lesquelles le peuple se choisirait librement ses dirigeants à tous les niveaux pour mettre fin à l’illégitimité.
Redaction
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