Le Foyer de développement pour l’autopromotion des pygmées et indigènes défavorisés FDAPID en sigle martèle sur la nécessité pour cette année d’un édit portant promotion, protection et sauvegarde des droits des (Bambuti) pygmées au Nord-Kivu, un projet qui date depuis 2013 et qui se trouve sur la table du gouvernement provincial qui doit à son tour inséré des inputs avant d’être envoyé à l’Assemblée provinciale pour un examen approfondie.
Vicar Hangi Batundi, coordinateur national de FDAPID a au cours d’un point de presse animé au centre de presse de l’UNPC sollicité la diligence du gouvernement provincial et de l’organe délibérant pour qu’à la fin de cette législature les peuples autochtones puissent avoir un texte juridique qui servira d’un bouclier pour leur survie car leur avenir en dépend.
Les pygmées subissent des violations de leurs droits fondamentaux sous différentes formes.Ce projet d’édit est le résultat d’un concours d’efforts de sept députés et des experts en la matière.
“Nous sommes en attente de cet édit depuis 2013 et en RDC nous sommes le premier à proposer ce projet mais aujourd’hui dans 4 provinces ces édits ont étés récemment promulgués, nous lançons un appel au gouverneur de province de s’impliquer personnellement pour que dans le conseil des ministres ce projet d’édit soit envoyé à l’hémicycle et aux députés de savoir que les pygmées font parties de leurs électeurs et par ricochet seule la session de septembre reste pour cette législature d’où la nécessité de l’examiner pour le bien de leurs bases qu’ils feront face d’ici novembre.Nous restons toutefois confiant et espérons que cette année les autochtones auront finalement cet édit», à dit Vicar Hangi
Ce Protecteur des droits des pygmées insiste sur la gestation de cet édit car selon ses dires la Constitution de la RDC du 18 Février 2006 dispose en son article 11 que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit.
Cette loi fondamentale oblige à l’Etat Congolais à son article 51 d’assurer la protection et la promotion des groupes vulnérables et de toutes les minorités.
Nonobstant, plusieurs instruments juridiques internationaux protègent les droits des peuples autochtones, notamment la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, les recommandations spécifiques aux peuples autochtones Pygmées, issues de l’Examen Périodique Universelle de Juillet 2014, pour ne citer que cela mais rien ne change sur terrain.
Toutefois il a mis cette journée mondiale des peuples autochtones en profit pour remercier le gouvernement national ainsi que l’exécutif provincial du nord kivu pour les efforts et les avancées enregistrées dans la promotion et la protection des droits des peuples autochtones Pygmée.
Pour rappel, Le thème international d e la journée internationale des peuples autochtones du 09 Août 2018 se concentre sur la situation actuelle des territoires autochtones, les causes profondes de la migration, les mouvements transfrontaliers et les déplacements, avec un accent particulier sur les peuples autochtones vivant dans les zones urbaines et au-delà des frontières internationales.
Notons que c’est depuis Décembre 1994 que l’Assemblée Générale des Nations Unies a proclamé le 09 Août de chaque année, Journée Internationale des Peuples Autochtones (JIPA).
Cette date marque le jour de la première réunion du groupe de travail sur la question des populations autochtones de la sous commission de la promotion et protection des droits humains.
Le but de l’ONU à décréter cette journée est de renforcer la coopération internationale afin de résoudre les problèmes rencontrés par les populations autochtones dans tous les domaines, notamment : le droits de l’homme, l’environnement, l’éducation, la santé, etc.
Il s’en est suivi l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des Peuples Autochtones le 13 Septembre 2007, dont la mise oeuvre en RDC nécessite un suivi par toutes les parties prenantes (Gouvernement, Société civile, etc.).
L’ONU reconnaît que les peuples autochtones à travers le monde partagent des défis similaires liés à la reconnaissance et à la protection de leurs droits les plus fondamentaux.
Valéry Mukosasenge
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