Révélation faite lors de l’atelier de clôture officielle ce jeudi 30 mai du projet «Ukweli Bila Chuki» traduit en français : « vérité sans haine». Un projet de 6 mois mis en œuvre par le consortium d’ONG : La Benevolencia, Congo Check et Pole Institute avec le financement de PNUD et GIZ. Son but principal est de réduire la propagation des discours de haine et fausses informations dans le Sud de Lubero et Nord Bwito (Rutshuru).
Ces zones ont été ciblées à cause de la gravité de l’impact des discours de haines dans la crise sécuritaire en cours au Nord-Kivu. L’Exécution de ce projet a tenu compte des spécialités de chaque acteur de mise en œuvre.
C’est dans cette optique que Congo Check réputé dans la collecte et le traitement des rumeurs a fait le premier pas en élaborant une base des données de plus au moins 200 rumeurs récurrentes recueillies dans les deux zones ciblées afin de constituer une banque de ressources utiles aux deux autres partenaires du consortium.
« Congo Check a piloté une base des données qu’il a réussi à centraliser à travers les contributions des points focaux sur le terrain et nous avons atteint plus de 200 discours de haines regroupés en 4 types qui sont : les discours d’incitation à la violence, la haine ethnique et Xénophobe, les discours Ableistes (discriminatoires) et les alertes sécuritaires. Congo Check a également produit 23 infographies qui ont accompagné les 200 rumeurs que nous avons remises à nos deux partenaires Benevolencia et Pole Institute pour produire les contenus radiophoniques.» , a fait savoir Asaph LITIMIRE, superviseur du projet pour le compte de Congo Check.
S’inscrivant dans la logique internationale de la stratégie 4S, «le projet Ukweli Bila Chuki était la dernière phase du grand projet «Muda wa Amani» de Heks Eper, AAP et ASP, avec une approche beaucoup plus communautaire», a dit Jonas Kasereka Coordonnateur du projet Ukweli Bila Chuki côté Benevolencia.
«Le grand Projet «Muda wa Amani» était axé beaucoup plus sur le dialogue démocratique, réinsertion et Relèvement socio-économique et femme, paix et sécurité. Tandis que Ukweli Bila Chuki vient accompagner les acquis de Muda wa Amani pour que certaines rumeurs qui étaient jadis à la base de l’alimentation des conflits puissent être connues et combattues. »
Le troisième acteur de mise en œuvre Pole Institute a non seulement mobilisé la communauté à travers sa radio (Pole FM) mais sa part a été beaucoup plus communautaire, ajoute Espoir Kasereka qui représentait cette organisation.
« Pole Institute lutte contre les discours de haine et les fausses informations depuis très longtemps.Avant même que la radio ne puisse exister. Dans le cadre de ce projet, au-delà de l’exploitation des 200 rumeurs récoltées en contenues radiophoniques, nous avons utilisé nos clubs d’écoutes à travers le journal des radios clubs qui remontaient les informations sur les initiatives locales en rapport avec les objectifs du projet durant les 6 mois.»
Au nom des bénéficiaires Micheline KAPILI, Coordonnatrice d’une ASBL basée à Kanyabayonga a plaidé pour l’élargissement de la zone d’intervention du projet dans une autre phase, mais aussi la prise en charge psychosociale des victimes des violences découlant des discours heureux. «Le projet Ukweli Bila Chuki est une solution attendue aux problèmes de nos communautés et devra être pérennisé pour une paix durable et une cohésion sociale dans la zone une fois reprise. », conclut-elle.
Le gouvernement Congolais à travers Prisca Luanda, conseillère du gouverneur militaire s’est réjoui du choix du moment et du lieu de l’exécution de ce projet et a promis l’accompagnement du gouvernement provincial dans la consolidation des acquis du projet Ukweli Bila Chuki financé par GIZ avec un appui du PNUD.
THIERRY KAYANDI
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