Dans son communiqué de presse rendu public ce jeudi 03 mai 2018, le collectif des radios et Télévisions communautaires du Nord-Kivu (CORACON) demande à l’autorité provinciale du Nord-Kivu de s’impliquer davantage dans la défense de la liberté de presse et appelle les radios communautaires à plus de responsabilité et de professionnalisme.
C’était en prélude de la journée mondiale de la liberté de presse.
À cette occasion, CORACON encourage l’autorité publique dans la matérialisation de la liberté de presse, le droit à l’information, le droit à l’opinion et la liberté d’expression qui constituent le socle du travail des médias.
“ Nous saluons les avancées accomplies dans ce domaine”.CORACON
Cependant, poursuit cette structure des médias communautaires en province, la République Démocratique du Congo (RDC) est classée, cette année 154ème sur les 180 pays. Ce score attribué par Reporters sans Frontières place le pays parmi ceux dont la situation de la liberté de presse est qualifiée de difficile. Il faut donc des efforts pour améliorer la situation.
Menaces et arrestations
Sur le terrain, CORACON déplore, pour la période de l’année 2017 et les premiers mois de cette année, plusieurs cas d’atteintes à la liberté de presse commises sur les journalistes y compris ceux de radios communautaires. C’est notamment des interpellations, des arrestations irrégulières et des menaces de tous genres. Le rapport du journalistes en danger 2017, pour la province du Nord-Kivu, est éloquent à ce sujet : 8 journalistes interpellés, 3 journalistes incarcérés, 2 journalistes menacés et 3 journalistes agressés.
“Le travail des radios communautaires restera celui de donner une information impartiale abordant les questions d’intérêt public y compris notamment les faits qui touchent à la vie des citoyens et surtout des citoyens ordinaires”.Jacques Vagheni, coordinateur du CORACON.
Dans les milieux ruraux comme dans les milieux urbains, les radios communautaires consacrent le pluralisme médiatique. Pour voir leur travail réussir, la compréhension du rôle des médias par les acteurs au sein du pouvoir public est capitale. Avoir opté pour la démocratie comme système de gestion du pays oblige à tous, dirigeants et dirigés, d’épouser les valeurs qui s’en suivent : les libertés civiles.
Plus de liberté
Les ondes doivent être encore plus libres en RDC, ceci est le notre combat. La responsabilité dans le traitement des informations est notre cheval de bataille. Autrement dit, tout en demandant plus de liberté pour les médias, nous renforçons le professionnalisme des journalistes afin de les rendre capables de contribuer au développement des mentalités, à la cohésion et à la quiétude sociales. Les médias comme quatrième pouvoir devront s’affirmer et se confirmer pour aussi contribuer à la construction d’un État de droit, rassure cette association qui encadre les radios et télévisions communautaires au Nord-Kivu.
Raappelons que c’est sous le thème : « médias, justice et état de droit : les contrepoids du pouvoir » que la journée mondiale de la liberté de la presse a été célébré.
Jasmine Malaïka
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