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Sud-Kivu : La ville stratégique d’Uvira serait sous le contrôle des rebelles de l’AFC-M23

Après une matinée marquée par l’incertitude et les communiqués contradictoires des deux parties belligérantes concernant le contrôle de la ville, des sources sur place et des images circulant sur les réseaux sociaux indiquent que la cité d’Uvira est tombée aux mains de la coalition rebelle AFC-M23.

​Uvira, la deuxième ville de la province du Sud-Kivu et point de verrouillage essentiel avant l’accès au Grand Katanga, serait passée sous contrôle rebelle. Soutenue par le Rwanda selon Kinshasa et plusieurs rapports internationaux, l’AFC-M23 aurait réalisé une nouvelle percée ce mardi, en pénétrant dans cette ville frontalière de la République du Burundi.

​Chronologie de la situation Tôt ce matin, des témoins décrivaient une ville fantôme, où ni les Forces Armées de la RDC (FARDC) ni les éléments du M23 n’étaient clairement visibles. Cependant, c’est vers 11h00 (heure locale) que des images montrant des combattants du M23 marchant dans Uvira ont commencé à inonder les plateformes sociales, confirmant un changement de contrôle.

​Revendications contradictoires Un peu plus tôt, l’armée loyaliste (FARDC) avait pourtant publié un communiqué officiel revendiquant le contrôle total d’Uvira, cherchant ainsi à rassurer l’opinion nationale. Cette déclaration faisait suite à de fortes rumeurs, confirmées par des sources proches du M23, selon lesquelles la ville était tombée dès la veille, vers 21h00 (heure locale).

​L’enjeu du Katanga La prise d’Uvira est considérée comme un développement stratégique majeur. Sa position géographique ouvre un axe potentiel vers le Grand Katanga, le principal centre économique du pays, en raison de son immense richesse minière, qui représente environ 80 % de la production nationale.

​Les rebelles du M23 continuent ainsi leur progression militaire, de conquête en conquête, en dépit des multiples appels de la communauté internationale exigeant une cessation des hostilités sans condition et un retrait immédiat de leurs positions.

​Par Thierry KAYANDI | Groupe de Presse la République


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