Quelques jours après la proclamation des résultats des législatives nationales en RDC, les réactions se multiplient dans les réseaux sociaux. Certains jubilent la victoire de leurs d’autres montent au créneau. Des habitants de certaines provinces fustigent les élections de non-originaires dans leurs provinces. C’est le cas des Ituriens et des Katangais.
Dans la province de l’Ituri par exemple, au moins 3 Nande (une tribu originaire du Nord-Kivu) ont été élus députés nationaux dans les circonscriptions de Bunia, Irumu et Mambasa. Cette situation suscite des remous chez certains habitants de l’Ituri. Ils estiment qu’elle traduit un certain envahissement d’un peuple dans leur province. Des quolibets s’observent dans les réseaux sociaux sur cette question.
Pour les mécontents, la constitution doit exiger que chacun postule dans sa province d’origine pour permettre à chaque province de s’épanouir. Pourtant, la constitution actuelle de la RDC donne la possibilité à tout congolais de postuler partout sur l’étendue de la RDC. Certains analystes estiment même que voir des non-originaires être élus ailleurs est un signe de cohésion nationale. On se souviendra qu’en 2006, Konde Vila kikanda a été élu député national à Goma alors qu’il est originaire de Kongo central. Un acte qui avait été salué par plusieurs personnes.
Par ailleurs,le tribalisme lors des élections en RDC se manifeste par des divisions le long des lignes ethniques, où certaines communautés soutiennent principalement des candidats de leur propre groupe ethnique. Ce qui entraîne des tensions, des rivalités et même des violences entre les différentes communautés par exemple dans la région du Katanga. Les ressortissants de l’espace Kasaï sont accusés d’avoir voté pour leurs frères dans l’espace Katangais.
Il est essentiel de promouvoir l’unité nationale et la compréhension entre les groupes ethniques pour construire une société plus harmonieuse. Il est également primordial de créer un climat de nationalisme dans notre pays et bannir le tribalisme et le régionalisme. Ces fléaux ne font que reculer le pays.
Robert TSONGO depuis Kinshasa
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