La motion de censure contre le Premier ministre Sylvestre Ilunga sera analysée le mardi 26 janvier l’Assemblée nationale. C’est le Président du bureau d’âge qui l’annonce ce samedi 23 janvier dans une correspondance-invitation adressée au premier ministre dont une copie est parvenue à larepublique.net.
Dans cette correspondance qui porte l’objet de la transmission de la motion de censure contre le gouvernement Ilunga, le Président du bureau d’âge monsieur Mboso Nkodia demande au Premier ministre de se présenter à la séance plénière du mardi 26 janvier.
« Je vous transmets, en annexe à la présente, la motion de censure signée par 301 Députés nationaux et déposée au Bureau de l’Assemblé nationale contre votre Gouvernement (Gouvernement du Premier Ministre Ilunga Ilunkamba Sylvestre) conformément aux dispositions des articles 146 de la Constitution, 24 et 214 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. A cet effet, je vous prie de vous présenter à séance plénière du mardi 26 janvier 2021, à 13 heures », lit-on dans cette lettre.
Plusieurs griefs sont reprochés au premier ministre à travers cette motion de censure. Il s’agit principalement des problèmes de gouvernance liés notamment à l’incapacité du premier ministre ainsi de son gouvernement d’assumer pleinement leurs charges constitutionnelles.
Aussitôt déposée, cette motion de censure divise la classe politique. Pour les membres du Front Commun pour le Congo, « le bureau d’âge n’a pas qualité de débattre sur une motion de censure contre le gouvernement qui a été investi sous la direction d’un bureau définitif ». C’est le cas de Patrick Nkanga, Haut cadre du PPRD qui dans un tweet a indiqué qu’aucun arrêt de la Haute Cour ne confère au bureau d’âge la plénitude des prérogatives reconnues au Bureau définitif. Il regrette que « la violation des textes est devenue le principe et son respect l’exception ».
Ceci n’est pas de l’entendement des signataires de cette motion. Pour eux, ils ont droit d’exercer leur prérogative de sanctionner le gouvernement. André Mbata, député national de l’UDPS fait savoir que la Cour constitutionnelle a autorisé le Parlement à contrôler le gouvernement en vertu de l’article 100 de la Constitution.
Cette motion intervient alors que ce même vendredi les députés du FCC ont suspendu leur participation aux plénières de l’Assemblée nationale jusqu’à nouvel ordre. Ils accusent le bureau provisoire de ne pas respecter le règlement d’ordre intérieur de la chambre basse du parlement.
Robert Tsongo depuis Kinshasa
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