Le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est exprimé ce lundi 8 décembre 2025 devant le Congrès réuni en séance solennelle. Au cœur de son discours : la transformation structurelle du secteur agricole, considéré par le Chef de l’État comme « le moteur incontournable de la sécurité alimentaire et du développement économique » du pays.
Revenant longuement sur les réformes et actions en cours, le Président Tshisekedi a salué les efforts du Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, dirigé par le Ministre d’État Muhindo Nzangi Butondo, qu’il a qualifiés de « déterminants » pour la construction d’une agriculture durable, moderne et productrice de richesses.
Une priorité nationale pour briser la dépendance extérieure
Devant les deux chambres, le Chef de l’État a rappelé que la RDC dispose de plus de 80 millions d’hectares de terres arables, mais que seulement 10 % sont mises en valeur. « Ce paradoxe ne peut plus durer », a-t-il martelé, annonçant l’accélération de plusieurs programmes structurels, notamment :
le développement des agropoles modernes,
la mécanisation progressive des filières,
l’appui direct aux coopératives paysannes,
et la création de zones agro-industrielles intégrées.
Selon lui, ces initiatives doivent contribuer à réduire significativement les importations alimentaires et renforcer la capacité du pays à nourrir sa population, aujourd’hui estimée à plus de 110 millions d’habitants.
Cacao, café, palmier à huile : les cultures pérennes au centre de la stratégie
Le Président Tshisekedi a particulièrement insisté sur la relance des cultures pérennes, longtemps délaissées mais essentielles dans la vision gouvernementale :
le cacao,
le café,
le palmier à huile,
et d’autres filières à haute valeur ajoutée.
Ces cultures, a-t-il souligné, représentent un potentiel d’exportation considérable capable de générer des devises, de créer des emplois massifs et d’ancrer durablement les communautés rurales dans des économies locales stables.
Un appui renforcé aux provinces productrices
S’exprimant sur les réformes déjà engagées, le Chef de l’État a cité plusieurs initiatives phares : la relance des centres semenciers, l’amélioration des pistes de desserte agricole, l’intégration des nouvelles technologies dans le suivi des productions et l’implication accrue du secteur privé.
Il a également réaffirmé la volonté du Gouvernement d’améliorer la gouvernance du secteur agricole, notamment en renforçant les contrôles sur la chaîne de distribution des intrants et en luttant contre les détournements dans les programmes nationaux.
Un appel à la mobilisation nationale
En clôturant son allocution, le Président Tshisekedi a lancé un appel vibrant :
« L’agriculture n’est pas seulement une priorité économique ; elle est une condition de souveraineté. J’invite chaque Congolais, chaque province, chaque institution à faire de ce secteur une cause commune. Nous avons tout pour réussir. Il ne nous manque que la détermination collective. »
Ce discours, salué par des applaudissements nourris, confirme la place centrale que souhaite accorder le Chef de l’État au secteur agricole dans sa vision de développement 2025–2035.
Par Valéry Mukosasenge| Groupe de Presse la République
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