Le Directeur de cabinet du chef de l’Etat rapporte qu’à la suite de cette rencontre avec de hauts responsables d’autres Institutions du pays, d’importantes décisions seront prises et annoncées, dans le strict respect de la Constitution et de la Loi électorale. Le tout, souligne Vital Kamerhe, dans le souci de préserver la crédibilité de la suite du processus électoral et la paix sur l’ensemble du pays.
Avant la très attendue réunion de ce lundi, Félix Tshisekedi s’est entretenu samedi, sur le même sujet, d’abord avec le Président de la Cour constitutionnelle, Benoît Lwamba Bindu, le président et le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa et Norbert Basengezi. Et ensuite, avec des délégués des militants du CACH/UDPS.
DES SUPPUTATIONS VONT BON TRAINAutant le souligner, la rencontre le samedi, entre Félix Tshisekedi, président de la Haute Cour et le vice-président de la Centrale électorale, a été diversement commentée dans l’opinion. Normal, compte tenu du contexte qui a prévalu à cette réunion et du statut de différents acteurs.Même si rien n’a fuité de ces échanges à huis-clos, des esprits alertes anticipent que les possibilités de rapporter les résultats des sénatoriales ont été au cœur de la rencontre.
Dans certains milieux de la base de l’Udps au pouvoir, cette thèse est de plus en plus soutenue. Est-ce à déduire que ces combattants sont au parfum des gages que le Chef de l’Etat aurait donnés à leurs émissaires qui l’ont rencontré le week-end ? Est-ce aussi à inférer que c’est cette option que les combattants de l’Udps entendent suggérer à l’Autorité morale de leur parti, aujourd’hui au sommet de l’Etat ? Autant de questions que d’aucuns posent.Mais, au cas où ce serait là l’antidote à tous les soupçons de corruption qui ont émaillé le scrutin du vendredi 15 mars, alors il faudrait en évaluer le coût et les contraintes. D’abord, en termes de moyens financiers et matériels. Le second impératif est celui de temps. Car, annuler les résultats des sénatoriales suppose qu’il faille rééchelonner les échéances du reste du processus. Ce qui, fatalement, conduirait à un retard dans la mise en place de nouvelles institutions.
En ce qui concerne le Sénat, par exemple, l’éventualité d’une annulation des résultats du scrutin du vendredi 15 mars, ferait qu’il y ait une Assemblée nationale qui travaillerait sans la chambre sœur. Ce qui constituerait, sans plus ni moins, un coup d’Etat constitutionnel, dès lors que la Loi suprême prévoit un Parlement bicaméral.
Au regard des conséquences d’une possible invalidation des résultats des sénatoriales, plus d’un analyste estime que le vin étant tiré, il ne reste plus qu’à le boire. Quitte à envisager l’avenir autrement. Sous-entendu le prochain processus électoral en 2023.
Autrement dit, on devra donc laisser la Centrale électorale conduire la barque jusqu’à son dernier port. C’est-à-dire poursuivre l’organisation de toutes les élections prévues dans le processus en cours.
Sans doute que la pilule est très amère pour toutes les victimes directes et collatérales des sénatoriales de cette année. Sans avoir le don de lire l’avenir comme dans une boule de cristal, certaines langues prédisent tout de même que le vote des gouverneurs et leurs adjoints, prévu à la fin du mois en cours, n’échappera pas à la corruption.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, faut-il au stade actuel des choses, anticiper pour dire que la soirée du 27 mars, date du déroulement dudit scrutin, annonce d’autres étincelles dans l’air à Kinshasa et à Mbuji-Mayi? Trêve de supputations ! Grevisse KABREL
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