Crée par le président Félix Tshisekedi sur ordonnance numéro N°21/038 du 04 Juillet 2021,cette institution de l’État est née d’une fusion des deux programmes antérieures qui sont le programme de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) et le programme de Stabilisation et reconstruction (STAREC),le P-DDRCS met un accent particulier sur l’implication des femmes.
Du 25 au 27 Octobre trois ateliers regroupant les femmes ambassadrices de la paix des territoires de Rutshuru,Nyiragongo Masisi et Walikale ont été organisés par les coordinatrices des associations félines de Rutshuru et Masisi pour expliquer aux femmes le mandat et la valeur ajoutée du P-DDRCS dans un contexte de guerre en cours.
Qui sont les ambassadrices de la paix ?
Les femmes leaders issues de plusieurs associations féminines font partie d’une synergie dénommée Réseaux des femmes Ambassadrices et Médiatrices des territoires pour la Paix (RFAM-TP).C’est ce réseau qui a invité le P-DDRCS afin qu’il puisse venir non seulement parler de son mandat mais développer avec ces femmes leaders un plan d’action coordonné pour sensibiliser les seigneurs de guerres, les enfants et jeunes afin qu’ils puissent quitter les groupes armées.
« Nous sommes ici mais tout le monde sais là où se trouve un membre de sa famille qu’il faut sensibiliser….Ceux qui sont dans les groupes armés et qui font du banditisme urbain sont si pas nos maris, nos fils, nos fille… » la facilitatrice Liberata Buratwa du PACOFEDI et point focale du réseau des ambassadrices dans le petit Nord-Kivu.
A elle d’ajouter « Nous devons nous approprier les objectifs du P-DDRCS car les autres programmes similaires ne nous donnaient pas cette opportunité de nous exprimer en tant que première victimes de cette guerre. »
Le RFAM-TP a été crée cette année 2023 dans le but d’impliquer les femmes rurales dans la recherche de la paix.
Que retenir du DDR/MONUSCO et du STAREC ?
Le P-DDRCS a présenter une longue liste des causes des échecs de ses prédécesseurs tout en reconnaissant les efforts qu’il ont fournit et qui les servent de base.
« Nos prédécesseurs ont établie des bonnes bases bien que nous allons citer quelques causes de leurs échecs qui sont entre autres : Un manque de volonté politique traduit par une faible allocation des fonds au DDR et au STAREC produira un faible engagement des acteurs du STAREC et du DDR. Il y a aussi le non respect du délais de cantonnement des anciens combattants et non adaptation de dotation d’outils des travails au besoin des ex-combattants retournées dans la vie sociale…»Énumère sans finir la liste Nathalie Bulambo du P-DDRCS .
« Il avait aussi d’autres qui étaient formés dans la pâtisserie alors que dans la culture locale de leurs villages les gens préfèrent manger le foufou le matin que prendre du thé. »Ajoute une autre participante.
Concernant la non adaptation des besoins ,une participante renforcé Mme Bulambo par un cas d’exemple « parmi les récipiendaires il avait plusieurs cas d’ex-combattants qui auraient été formés en coiffure-hommes et qui sont rentrés dans notre village sans électricité avec des Kits électroniques qu’ils ont dû vendre quelques jours après. »s’étonne-t-elle.
Selon le P-DDRCS la grande innovation dans le secteur est l’implication de la femme non seulement en tant qu’ambassadrice mais aussi comme co-auteure dans l’élaboration des stratégies pour bien mener la médiation qui pourtant convaincre les seigneurs de guerres.
Thierry Kayandi
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