Depuis le 9 novembre, la ville de Kisangani dans la province de la Tshopo est tombée dans le noir. Pas d’électricité. Le lendemain, c’est l’eau qui a cessé de couler des robinets car la SNEL n’ayant de courant, difficile d’alimenter la Regideso, société qui fournit l’eau. La panique s’installe dans la ville. Mais ce don de la Monusco vient rassurer les habitants. La Monusco, la mission des nations unies, vient en effet de doter la REGIDESO, société qui fournit l’eau avec un groupe électrogène de 350KVA pour pomper l’eau. Il reste que les autorités locales fournissent le carburant nécessaire pour alimenter ce générateur.
Dans un communiqué, la Société nationale d’électricité (SNEL) informe que cette situation est consécutive à l’inondation survenue à la centrale hydroélectrique de la Tshopo.
La crue du fleuve Congo en cette période pluvieuse a entrainé un flux important des eaux du fleuve Congo dans la rivière Tshopo et donc dans la centrale hydroélectrique de la Tshopo.
L’ensemble d’équipements électromécaniques de la centrale se trouvent sous eau depuis le début de l’incident et les ingénieurs et techniciens SNEL sur place à Kisangani sont à pied d’œuvre en vue du rétablissement de la situation. La société ayant le monopole de la production, le transport et la commercialisation de l’énergie électrique en RDC promet le rétablissement du courant électrique dans la ville dans les 48 heures à dater de jeudi.
Crainte des maladies hydriques
La ville d’1 million 300 000 habitants n’avait pas connu de telle panne depuis 20 ans et cela pose de gros problèmes, avec des risques en matière de santé et de sécurité, selon le maire de la ville, Augustin Osumaka.
Interrogé par RFI, le maire de Kisangani insiste sur la question de l’approvisionnement en eau potable. « Sans courant, il n’y a pas de distribution d’eau au niveau des ménages, c’est le grand problème que nous avons ! Nous sortons d’une réunion de crise et on a trouvé une solution palliative : on nous a dotés d’un générateur de grande puissance qui puisse alimenter la régie des eaux afin que l’on puisse distribuer de l’eau aux ménages ».
« Kisangani est une ville traversée par des rivières, des ruisseaux et le fleuve Congo : nous craignons que la population soit infectée par les maladies hydriques », rappelle le maire qui invite à la prudence dans la consommation de l’eau : il faut utiliser des produits chlorés pour purifier l’eau et avant de la consommer, prendre des produits chlorés et des aquatabs (pastilles pour purifier l’eau), en vente dans les boutiques.
valery MUKOSASENGE
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