Le Rwanda vient d’obtenir le soutien de la République Démocratique du Congo pour diriger le Secrétariat général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). C’est ce qui ressort de l’audience qu’a accordée, hier jeudi 26 juillet à Kinshasa, le président congolais, Joseph Kabila Kabange, à la ministre rwandaise des Affaires Etrangères, Louise Mushikiwabo, candidate du pays de Paul Kagame à ce poste.
D’après le conseiller en charge du collège diplomatique du président de la RDC, qui faisait la restitution de cette rencontre, la République Démocratique du Congo n’a fait qu’entériner une décision prise à l’unanimité par les chefs de l’Etat de la Région, lors du dernier Sommet de l’Union Africaine tenu en Mauritanie. Barnabé Kikaya Bin Karubi estime que notre pays ne pouvait voguer à contre-courant de l’Union Africaine, organisation continentale à laquelle elle appartient. Il a tout de même souligné que la candidature pour le Secrétariat général de l’Organisation Internationale de la Francophonie a toujours été individuelle. Par conséquent, les Etats ne sont nullement habilités à présenter les candidatures de leurs concitoyens.
A l’en croire, aucun Congolais de la République Démocratique du Congo n’a exprimé ses ambitions pour le poste de Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Les observateurs notent que la patronne de la diplomatie rwandaise, qui est en tournée de marketing à travers plusieurs pays de la Région pour sa candidature, vient de remporter un grand succès diplomatique à
Kinshasa.
Louise Mushikiwabo va donc quitter le sol congolais avec, dans ses valises, le ferme engagement de Kinshasa de voter pour elle.
On pense que cet appui de la RDC à la candidature du Rwanda à l’OIF est un signal fort dans le processus de normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays, après le froid provoqué par la rencontre de Paris entre le président français, Emmanuel Macron, et ses homologues rwandais et angolais, Paul Kagame et Joao Lourenço . On rappelle qu’à l’issue de cette rencontre, l’Elysée avait donné son quitus pour un plan de sortie de crise en République Démocratique qui proviendrait du Rwanda et de l’Angola. Le gouvernement de la RDC, qui n’avait digéré cette ingérence de ces trois pays dans ses affaires intérieures, avait protesté énergiquement, via son Vice-premier ministre des Affaires étrangères, à travers les canaux officiels.
ERIC WEMBA le phare
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