L’artiste belgo-congolais Damso a adressé une lettre poignante au président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, exprimant sa profonde inquiétude face à la situation sociale, politique et sécuritaire de son pays d’origine.
Dans ce message, largement relayé sur les réseaux sociaux, le rappeur affirme s’exprimer non pas en adversaire, mais en fils de la République, attaché à ses racines congolaises. Il y dresse un constat amer de la réalité vécue par des millions de jeunes congolais, qu’il décrit comme « entre espoir et désillusion » : un pays « riche mais pillé, vaste mais abandonné ».
Damso met en lumière plusieurs secteurs clés qu’il juge en crise. Il dénonce une justice devenue un marché, où les plus pauvres peinent à faire valoir leurs droits, et une corruption omniprésente, qu’il qualifie de « langue officielle du pays ». L’artiste évoque également un système de santé défaillant, où « certains hôpitaux fonctionnent encore à la bougie », ainsi qu’une éducation en souffrance, marquée par des conditions d’apprentissage « indignes ».
Abordant la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, il se dit profondément meurtri par les souffrances des populations civiles, les bombardements et les familles entières contraintes à la fuite.
Dans sa lettre, Damso lance un appel vibrant à un sursaut moral et politique. Il exhorte le chef de l’État et les dirigeants congolais à tourner la page des promesses pour passer à l’action : « Le Congo n’a plus besoin de discours, mais d’une gouvernance honnête, juste et déterminée. »
Plus qu’un simple message artistique, cette prise de position résonne comme un cri du cœur d’un artiste engagé, soucieux de voir son pays natal se relever et offrir enfin un avenir digne à sa jeunesse.
Valéry Mukosasenge
Articles similaires
En savoir plus sur Groupe de presse La République
Subscribe to get the latest posts sent to your email.