Ils étaient environ une trentaine, les manifestants hommes et femmes, assis ce vendredi 10 novembre devant le bureau administratif du territoire de Rutshuru. « Nous exigeons la paix et la sécurité en territoire de Rutshuru » c’est l’essentiel de leur message. Ce matin même, en lisant leur mémo, la police est intervenue et elle a dispersée à coup de gaz lacrymogène les manifestants.
Les informations à notre possession renseignent que quelques personnes ont du coup été arrêtées par la police de la légion nationale d’intervention, y compris les meneurs qui ont appelé au sit-in. Il s’agit notamment des messieurs Héritier Gashegwa, président du conseil territorial de la jeunesse de Rutshuru, Justin Bin-Seru du collectif d’actions de la société civile et Elias Rwaramba d’une autre organisation de la société civile de la place.
« Je regrette la réaction de la police nationale congolaise…pourquoi elle qui est censée nous protéger intervient avec violence ? » s’insurge un manifestant ayant été blessé au niveau des doigts. Selon toujours lui, plusieurs manifestants ont été touchés ou arrêtés parce que la police est intervenue avec brutalité.
Contacté par la rédaction de LAREPUBLIQUE.NET, le major Kato de la section de police de Rutshuru présent même lors de la manifestation, a refusé de se prononcer sur le bilan : « je ne suis pas la bouche habileté à le dire » nous a-t-il fait savoir, sans en dire plus.
Aux dernières nouvelles, la situation est en train de redevenir normale à Rutshuru-centre après cette matinée très agitée.
Et pour rappel, les manifestants dénonçaient lors de ce sit-in, le silence des autorités locales face à l’insécurité généralisée et exigeaient en conséquence le départ des deux administrateurs du territoire de Rutshuru et de l’auditeur-magistrat du tribunal de Rutshuru.
Joseph Tsongo
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