Quelques heures après la signature de l’accord de principes entre le gouvernement Congolais et l’AFC /M23 a Doha, les réactions positives fusent de partout en RDC et dans le monde. L’accord est notamment salué par le Rwanda, pays impliqué fortement dans le conflit, puis la France et les États-Unis d’Amérique médiateur dans une guerre qui dure plus de 30 ans.
Dans un communiqué officiel du pays de Paul Kagame, le Rwanda qualifie la signature de cet accord d’une étape cruciale dans la résolution pacifique du conflit à l’est de la RDC.
« … la déclaration d’aujourd’hui à Doha constitue une étape importante vers la résolution pacifique du conflit dans l’est de la RDC, en s’attaquant aux causes profondes du conflit et en rétablissant la sécurité et la stabilité dans notre région. » Dans sa suite, le communiqué conclut que : « Le Rwanda reste déterminé à contribuer à une paix durable ainsi qu’au développement économique dans la région des Grands Lacs. »
De sa part, le président Français Emmanuel Macron qui suit de très près l’évolution de la situation à l’est de la RDC a écrit sur son compte X : « Je salue l’accord entre le M23 / AFC et la RDC grâce à la médiation du Qatar et de son Émir . Pour le peuple Congolais et la région des Grands Lacs, la dynamique de paix recrée l’espoir et la confiance. La France poursuivra ses efforts en soutien de la paix. »
Tout en commençant par saluer les efforts du Qatar dans la recherche de la paix en RDC, le Conseiller principal des États-Unis d’Amérique pour l’Afrique Massad Boulos, a écrit sur son compte X également :
«La signature aujourd’hui à Doha d’une déclaration de principes entre la RDC et l’AFC/M23 représente une étape importante vers une solution pacifique et durable au conflit dans l’est de la RDC. Cette déclaration souligne un engagement commun en faveur du dialogue, de la responsabilisation et d’un chemin vers la stabilité et la prospérité pour les populations de la région », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, les USA souhaitent voir au plus vite la restauration de l’autorité de l’État, tel que repris parmi les points clés du dit accord des principes.
« Nous encourageons la poursuite des progrès en vue de restaurer l’autorité de l’État, de favoriser une gouvernance inclusive et de permettre le retour en toute sécurité des communautés déplacées», a-t-il ajouté.
Très critique envers le régime en place, l’ancienne sénatrice Francine Muyumba du PPRD, parti de l’opposition, encourage cette démarche tout en regrettant le temps que cela a pris au gouvernement actuel de négocier avec l’AFC/M23.
« Si le gouvernement congolais avait, dès la prise de Bunagana, reconnu son incapacité à protéger l’intégrité territoriale du pays, comme il le fait aujourd’hui à Doha en s’asseyant autour d’une table avec l’AFC/M23, la crise sécuritaire actuelle aurait été évitée. », soutient-elle.
A l’intérieur du pays, plusieurs membres des partis politiques joints ont également salué la signature de cet accord sans tenir compte de leurs familles politiques et n’attendent qu’à être impliqués dans la facilitation de son accomplissement.
Thierry KAYANDI
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