Cette question intervient quelques jours après la publication provisoire des députés nationaux dans la nuit du 13 au 14 janvier. Néanmoins elle mérite son pesant d’or quand l’on sait que la victoire aux élections se célèbre selon les zones d’une circonscription électorale. Dans le territoire de Beni par exemple, les habitants de la chefferie de Bashu ont célébré la victoire de leurs alors que ceux de l’axe Mavivi-Eringeti dans le secteur de Beni-Mbau et la commune de Oicha, l’heure est à la désolation et aux accusations. Comment expliquer cette réalité ?
C’est le quatrième cycle électoral du pays, de plus en plus certaines habitudes restent. Premièrement, il a été prouvé que le député national s’intéresse le plus aux questions de sa circonscription électorale et surtout de ce qu’on nomme «base naturelle ». Les coins qui n’ont pas eu un élu se retrouvent abandonnés à leur tristesse sort. Leurs problèmes semblent ne pas être pris en charge par les députés de la même circonscription.
Deuxièmement, les députés nationaux jouent des rôles au-delà de leurs missions constitutionnelles. Ils sont devenus des agents sociaux. Ils posent des actions pour répondre aux besoins de leurs bases. Et chaque élu les pose évidemment dans sa base naturelle et non dans toute la circonscription !
Devant ces évidences, faut-il multiplier des circonscriptions électorales en prenant une collectivité ou une commune comme circonscription électorale d’un député national ? Est-ce vraiment cela la solution adéquate ? Connaissant notre pays, on peut croire que cela risquerait d’être habillé saint Paul pour déshabiller saint Pierre. De collectivité, nous risquons de virer vers clivage groupement, de commune à groupement.
Ce qui importe c’est le changement des mentalités et la compréhension du vrai rôle du député national. L’article 103 de la Constitution de la RDC donne pourtant un mandat national au député national. Cet article stipule que les députés nationaux sont élus «pour représenter le peuple, légiférer, contrôler l’action du gouvernement et participer à l’élaboration de la politique nationale. Ils ont également le devoir de défendre les intérêts de la nation et de promouvoir le bien-être de la population.»
Robert TSONGO depuis Kinshasa
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