Plusieurs zones agricoles en République Démocratique du Congo connaissent un faible taux de production de la semence de qualité. En milieu rural, les nouvelles variétés peinent à être diffusées au sein de la communauté suite à sa non réglementation. Une situation qui freine les maillots de la chaîne de valeur. C’est dans ce cadre que l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITEA) appelle les agrimuliplicateurs à connaître le processus de réglementation à fin de produire une semaine de qualité aux populations locales.
A travers une interview exclusive réalisée ce vendredi 25 Août 2023 avec le groupe de presse larepublique.net à la clôture d’un atelier de sensibilisation sur le bien fondé d’une réglementation semencière dans la filière de la semence en RDC ténue à Goma au Nord-Kivu, le Docteur Pheneas Ntawuzuhunga, chercheur à l’IITA Kinshasaet coordonnateur du projet de Renforcement de l’Offre des Semences Améliorées en Afrique Centrale(SISCA) a évoqué la nécessité de collaboration entre agrimuliplicateurs pour la production de la bonne sémence en attendant que la loi semencière soit promulguée par le gouvernement congolais.
« Nous avons constaté que le secteur semancier n’est pas bien régulé. Les semences améliorées et de qualité ne sont pas produites.il y a des gens qui ne veulent pas suivre la bonne procédure.Quand on a une bonne sémence on augmente la production et le revenu. donc il faut une meilleure semence pour développer l’agriculture au Congo avec des nouvelles variétés et savoir où trouver la qualité », dit-il.
Cependant, cet Agronome pense tout de même qu’il faut que chaque province élabore ses stratégies d’amélioration de la semnce conformément à son sol pour lutter contre la faible production.
De la création d’un réseau de collaboration entre agrimuliplicateurs
Pour lutter contre la vente clandestine de la semence, les agrimuliplicateurs sont invités à se constituer un réseau de collaboration et se faire enregistrer au sein du Service National de la Semence (SENASEM) dans l’objectif de lui permettre de traquer tous ceux qui sont impliqués dans le piratage.
« Cette manière de travailler va aider l’Etat à se rassurer du nombre exact des agrimuliplicateurs certifiés et enregistrés. ils doivent être informés du programme de contrôle des inspecteurs de leurs champs et du processus de travail », a insisté ce coordonnateur de CISCA.
De la gestion des conflits entre agrimuliplicateurs
Les inspecteurs provinciaux doivent se référer à la loi pendant leurs interventions à faveurs des parties en conflit.l’IITA exige un règlement technique et l’introduction des recours après identification du problème.
Mécanisme de sensibilisation de la population
Le recours aux médias reste une voie privilégieée pour étendre les sensibilisations malgré que la radio locale et la Télévision chôment dans l’exécution des projets agricoles à faveurs des communautés au sein des organisations oeuvrant dans le secteur agricole en République Démocratique du Congo. Des observateurs communicologues estiment que la grande communication passe dans les ateliers au profit de la restitution médiatique et recomandent l’accélération du processus pour atteindre une masse assez considérable.
Ainsi, en vue d’accroître et d’améliorer la production dans différentes zones agricoles au pays, cet organe technique de l’Etat invite les agriculteurs à recourir aux nouvelles variétés de la semence dans leurs activités régulières et exige l’implication du gouvernement pour réformer le secteur agricole.
Il convient de noter que le projet SISCA a pour objectif d’améliorer l’accès aux semences de maïs et manioc de qualité, grâce à l’efficacité opérationnelle des institutions de recherche, de réglementation des semences, des petites et moyennes entreprises (PME) et des associations communautaires des producteurs de semences en Afrique centrale notamment en RDC, Cameroun et en République du Congo.
Trésor Wayitsomaya
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