Les journalistes des radios communautaires du territoire de Lubero au Nord-Kivu se sont joints à leurs confrères et consœurs du monde entier ce 3 Mai 2023.
Depuis 1996, celles les radios publiques et privées commerciales étaient reconnues par la loi. Grâce aux innovations qu’apportent la nouvelle loi du 13 mars 2023 fixant « Les modalités de l’exercice de la liberté de la presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en RDC », les journalistes des radios communautaires se sentent plus concernés qu’aujourd’hui qu’à l’époque.
« Nous sommes tellement concernés par la loi Muyaya [Loi proposée par l’actuel ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya : Ndlr]. Vous savez, 95% des radios en territoire de Lubero sont communautaires et associatives. Ces dernières existent grâce à la pluralité des radios et la proximité de l’information. Il n’y avait jusque-là, une loi qui réglemente le travail des radios communautaires en RDC. Aujourd’hui nous sommes plus concernés car la nouvelle loi sur l’exercice de la liberté de la presse reconnaît afin les radios communautaires. Cela va permettre aux professionnels de médias de ces radios de se conformer aux dispositions utiles et à s’aligner derrière toutes les réformes », a lâché Asaph LITIMIRE, vice-président de l’Union nationale de la presse du Congo, sous-section de Lubero à l’occasion de la conférence animée le 3 Mai à Lubero-centre, Chef-lieu du territoire.
Au moins 35 journalistes ont pris part à cette conférence au Nord du territoire de Lubero et plus de 40 autres au sud de ce même territoire où une autre conférence a été animée à Kirumba. C’était dans l’objectif d’analyser la nouvelle loi sur la presse mais aussi de rappeler le travail des journalistes dans un contexte d’instabilité en République Démocratique du Congo.
Par ailleurs, le vice-président de l’UNPC sous-section de Lubero reconnaît que les défis auxquels les journalistes du territoire de Lubero vont se confronter pour se plier totalement à l’esprit de la nouvelle loi.
« Les dispositions de la nouvelle loi présentent certains défis pour les journalistes des radios rurales. La loi donne du crédit à ceux qui ont fait le journalisme. Or nous savons que parmi les faiblesses des radios communautaires c’est exactement l’analphabétisme pour certains animateurs mais aussi le manque des diplômes garantis pour d’autres. Comme aujourd’hui, il est difficile de trouver un journaliste ou un animateur d’une radio communautaire qui a fait les sciences de l’information et de la communication. Les rares des gradués et licenciés se sont lancés dans d’autres facultés. Cette nouvelle loi nous interpelle sur le professionnalisme auquel nous devons obéir. Ce défi que nous devons capitaliser en opportunité pour dire à ceux qui veulent être appelés journalistes de prendre des dispositions utiles pour étudier. C’est pas facile mais la loi est dure mais c’est la loi », a-t-il souligné.
Il a cependant appelé les journalistes à lire et comprendre la nouvelle loi avec ses 141 articles. Mais aussi à bien comprendre le code d’éthique et de déontologie professionnelle qui résume certaines dispositions de la présente loi. Il a également insisté sur l’application du numérique dans le traitement des informations ainsi que l’esprit du fact Checking cela en réponse à la nouvelle technologie de l’information et de la communication.
Trésor Wayitsomaya
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