Ce constat est du député provincial Prince Kihangi. Il l’a formulé dans une déclaration rendue publique ce mardi 17 août à Goma.
Dans cette déclaration, le député Prince Kihangi rappelle les circonstances pour lesquelles l’état de siège a été instauré au Nord-Kivu.
«C’est à la suite de ces demandes pressantes que le Chef de l’Etat a décidé de proclamer l’Etat de siège couvrant, non seulement le Nord-Kivu, mais aussi la province de l’Ituri. Dans ce contexte, tout le peuple du Nord-Kivu ne pouvait qu’applaudir, soutenir et appuyer cette mesure jugée salutaire», écrit cet élu du Nord-Kivu.
Prince Kihangi regrette que 100 jours passés, l’on assiste à un conflit entre les autorités militaires et les autres couches importantes de la société à travers la province.
«Cependant, on se rend compte que l’engouement du début cesse, petit à petit, et on assiste à un jeu de ping-pong entre les autorités militaires de l’Etat de siège et les élus provinciaux, les groupes de pression et des acteurs de la société civile. Le type de complicité et de collaboration positives de la population et l’Armée qui a soutenu les FARDC à l’époque du Colonel Mamadou et du Général Bahuma fait défaut à l’État de siège», ajoute Prince Kihangi.
Pour cet élu, la mauvaise communication de ces autorités est à la base de cette situation. Il regrette que les communicateurs de l’armée enflamment les esprits au lieu de prôner le dialogue.
«Les raisons justifiant cet état des choses peuvent être multiples, mais il y a lieu de retenir le déficit de communication ou une mauvaise communication, une faible collaboration et l’absence d’un cadre approprié de dialogue et d’harmonisation des vues réunissant les différentes parties prenantes autour de la mise en œuvre de l’Etat de siège. Pourquoi l’eau que la population apportait aux FARDC ne l’est pas pour les militaires de l’Etat de siège ? J’estime que l’Armée peut recourir aux mêmes méthodes pour gagner la Paix», renchérit Prince Kihangi.
Il relève aussi que l’état de siège ne peut pas réussir sans l’implication des leaders locaux. C’est pourquoi, il appelle tout le monde au calme.
Robert TSONGO
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