L’union nationale de la presse du Congo (UNPC) section du Nord-Kivu appelle les journalistes à plus de rigueur dans le traitement des informations afin de barrer la route à tout ce qui divise et sème la confusion, barrer la route aux stéréotypes, aux préjugés et à la généralisation. Ce message est contenu dans une note circulaire relative au traitement des informations en période des conflits, qui a été partagée ce 15 Avril 2021 aux responsables des médias du Nord-Kivu.
Le comité de l’UNPC-NK voudrait par la présente, attirer l’attention des responsables des médias, au développement rapide du contexte sécuritaire dans la province du Nord-Kivu en général et en ville de Goma ainsi qu’en territoire de Nyiragongo en particulier où des violences entre différents membres de la communauté se sont produites avec des allures tribales.
« Il n’est pas ici question d’omettre la situation des violences qui secoue les autres territoires, l’UNPC essaie plutôt de tirer la sonnette d’alarme face à cette tendance à la généralisation sur toute l’étendue de la Province d’un contexte tendu. Nos médias ne sauraient rester indifférents ! Ils sont d’office un acteur. Oui, nos médias ont le droit et le devoir d’informer la population en toute circonstance » lit-on dans cette note circulaire signée par Masika Zawadi Rosalie et Kakule Vagheni Jaques, respectivement Présidente et Secrétaire Exécutif de l’UNPC au Nord-Kivu.
Pour pallier cette situation, les médias doivent s’interdire les paroles, gestes, écrits, images ou emblèmes incitant au meurtres, à la haine raciale, ethnique, tribale ou régionale. Cela en tenant compte de la responsabilité sociale du journaliste.
« Rappelez aux journalistes la notion de la portée des mots parce qu’en effet, c’est en pareille situation qu’un mot mal utilisé dans un journal très suivi peut tout embraser la situation. Il s’agit d’assurer que chaque information diffusée dénote de toutes les vertus cardinales d’une information médiatique parmi lesquelles nous soulignons la responsabilité sociale du journaliste. Cette dernière, comme vous le savez, nous exige le respect de la vie privée, la protection des sources d’information ; la responsabilité nous demande de diffuser l’information qui produira plutôt un impact positif dans le comportement des citoyens qui consomment quotidiennement nos produits. Les medias doivent s’interdire les paroles, gestes, écrits, images ou emblèmes incitant au meurtre, à la haine raciale, ethnique, tribale ou régionale.
Comme le souligne le manuel de formation de l’Agence de presse SYFIA GRANDS LACS, la responsabilité sociale consiste à :
– Dire sans nuire
– Montrer sans choquer
– Dénoncer sans condamner
– Informer sans décourager.
De ce fait, faites vous le devoir de doubler de vigilance afin que des appels à la violence et à la haine tribale ne passent pas par vos différents organes de presse qui devront rester des précieux outils de promotion de la cohésion sociale, de la démocratie et du développement » ajoute cette note circulaire.
Pour atteindre ce résultat, l’utilisation de seuls journalistes formés dans la couverture de questions de conflits, semble une des conditions sine qua none recommandée par l’organe d’autorégulation des professionnels des médias.
Pour cet effet, l’UNPC a déjà activé sa cellule de monitoring pour identifier les éventuels dérapages et sanctionner les contrevenants le cas échéant. Elle salue le travail au quotidien abattu par les chevaliers de la plume.
« La Section Provinciale du Nord-Kivu de l’Union Nationale de la Presse du Congo a l’honneur de vous exprimer sa reconnaissance pour le louable travail que vous continuez d’accomplir dans le cadre de la matérialisation de la liberté de presse, socle du métier du journaliste. Tout en appelant une fois de plus à votre sens élevé de responsabilité dans toutes les informations que vous choisissez de publier, l’UNPC Nord-Kivu vous souhaite une fructueuse carrière et un fructueux travail » conclut-elle.
Signalons que de groupes des jeunes appartenant à deux communautés locales NANDE ET KUMU se sont opposés sur la poursuite ou non des manifestations lancées par les membres de mouvements citoyens et structures des jeunes depuis le jeudi 8 Avril courant à Goma. C’était pour exiger la fin des massacres à Beni et le départ des casques bleus de la Monusco. Ce qui a dégénéré une psychose causant ainsi de dégâts matériels et humains entre les parties prenantes dans la chefferie de Bukumu en territoire de Nyiragongo.
David MAHAMBA
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