La société civile de Kaziba et plusieurs organisations des défenseurs de droit de l’homme ont commémoré dans la chefferie de Kaziba pour la deuxième fois les massacres commis en date du 28 octobre 1996 dans cette partie de la province du sud-kivu.
Tout a commencé à la paroisse Christ Roi de Kaziba où une messe d’action de grâce a été célébrée par le curé Jean-Pierre Murhabazi Balola.
Une foule immense s’est rendue au bureau de la chefferie de Kaziba pour la commémoration de cette journée inoubliable .
Prenant la parole, le Professeur en droit international public Christian Kabati a exposé sur la justice transitionnelle . Cette justice transitionnelle permettra de créer un tribunal pour la RDC afin de juger les auteurs des massacres commis en RDC dans les années 1996 .
Dans son mot de circonstance, Salongo Kasongo président de la société civile de Kaziba souligne que c’est ingrat de dire qu’il n’y a jamais eu des massacres à Kaziba.
«On ne peut développer un peuple avec intimidation ,nos enfants , frères et sœurs , pères et mères ont été massacrés . Nous disons oui au rapport Mapping ,on ne peut pas construire un pays sans justice.Au nom des chefs de groupements de Kaziba N’Ngando Pierre exhorte la population de Kaziba à soutenir le rapport Mapping pour une justice transitionnelle», exige le président de la société civile.
Plusieurs témoignages se sont suivis, notamment celui de Neema Chikambasi, l’une des victimes de ces massacres .
«Mon corps a encore des signes ,sur le bras ,les seins il y a des signes des cartouches .J’ai vu quand mon père ,ma mère ,mes frères tous ont été tués.J’avais un enfant sur le dos ,il a été vérifiée tué et puis moi , rescapée , j’étais conduite à l’hôpital de Ifendula où j’ai appris que toute ma famille a été tuée, Je suis heureuse que mon frère rescapé soit aujourd’hui un médecin», renseigne la victime .
Plusieurs témoignages ont été un moment de pleurs et de larmes.
«Je portais ma carte ,la voici même, où une cartouche m’a touché à la jambe droite , c’est en ce moment même que la reine M’Mpuranyi a été assassinée , nous demandons justice», souligne Mushege Munga , une autres victime avec les larmes aux yeux.
Cette activité s’est clôturée par la visite de certaines fausses communes. Plusieurs autorités y ont pris part notamment la députée provinciale Naweza Félicitée , représentante de la Fondation Panzi.
Notons que le 28 octobre 1996 à Kaziba dans le territoire de Walungu des éléments de l’Afdl/Apr avaient tué 130 civils dans cette chefferie située à 53 kilomètres au sud-ouest de la ville de Bukavu comme le rapporte le rapport Mapping.
Rédaction
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