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Scandale des Passeports à Beni : La Société Civile Dénonce la « Rançon » Illégale Exigée aux Requérants

La Société Civile Forces Vives de la RDC, Coordination Provinciale du Nord-Kivu, a tiré la sonnette d’alarme le 24 novembre 2025 en adressant une Lettre Ouverte à la Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères, pour dénoncer un scandale de corruption au centre de capture du passeport biométrique à Beni.

​L’organisation dénonce la perception de frais supplémentaires non officiels, qualifiant la situation d’« arnaque à ciel ouvert ». Alors que le coût officiel du passeport biométrique congolais est fixé à 75 dollars américains ($Us), payés à la banque, les citoyens sont forcés de verser des sommes additionnelles aux agents des services impliqués.

Selon la Société Civile, les agents de l’ANR (Agence Nationale de Renseignements) perçoivent 30 dollars de chaque requérant lors du dépôt de la preuve de paiement bancaire. De plus, l’équipe de la capture biométrique exigerait 20 dollars par personne. Aucune de ces entités ne délivre la moindre pièce justificative pour ces fonds. L’organisation s’interroge sur la destination de cet argent perçu en toute illégalité et demande si ces frais sont réellement versés au Trésor Public.

​Le Président de la Société Civile du Nord-Kivu, Ir John Banyene Balingene, qualifie d’« inacceptable » que des agents payés par l’État exploitent la population du Nord-Kivu, une région déjà meurtrie, la traitant comme une « vache à traire sans resserve ».

​La Société Civile a formellement prié la Ministre d’État de diligenter des enquêtes promptes et impartiales pour identifier les coupables, leurs complices, déterminer la destination exacte de ces fonds, et sanctionner sévèrement les responsables. L’organisation menace d’initier des actions plus exigeantes et pacifiques si elle n’obtient pas d’implication rapide des autorités, soulignant que ces pratiques ternissent l’image de l’État et contribuent à l’appauvrissement de la population.

​Des copies de cette lettre ouverte ont été transmises à plusieurs hautes autorités, dont le Président de la République, la Première Ministre, et les Présidents des deux chambres du Parlement.

Par Valéry Mukosasenge| Groupe de Presse la République


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