Le président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, Aimé Boji Sangara, a profité des travaux du Comité exécutif du Forum parlementaire de la SADC le 26 novembre 2025, jour même de son arrivée à Durban en Afrique du Sud pour lancer un message ferme à l’égard du Rwanda. Selon lui, Kigali “refuse d’honorer ses engagements”, notamment ceux liés au retrait de ses troupes opérant sur le territoire congolais.
S’adressant à ses homologues parlementaires, Aimé Boji a plaidé pour une pression coordonnée au sein de la région afin de contraindre le Rwanda à respecter les mécanismes régionaux de sécurité. “Nous attendons de nos partenaires de la SADC qu’ils utilisent leur influence pour rappeler au Rwanda ses obligations envers la paix régionale”, a-t-il déclaré.
Le speaker congolais a rappelé que la présence de forces rwandaises en appui au mouvement armé M23 constitue non seulement une violation de la souveraineté de la RDC, mais aussi un défi majeur pour la stabilité de toute la région des Grands Lacs. Il a insisté sur la nécessité pour les États membres de la SADC de maintenir une position unifiée, estimant qu’une réponse régionale forte est indispensable pour faire cesser ce qu’il qualifie “d’agression persistante”.
Les discussions du Forum parlementaire de la SADC, qui rassemblent les représentants des Parlements de la région, visent notamment à renforcer la coopération législative face aux crises sécuritaires qui affectent plusieurs pays membres.
Pour Kinshasa, le retrait des troupes rwandaises et le respect du cessez-le-feu constituent des préalables essentiels à toute avancée politique ou diplomatique dans la crise de l’Est de la RDC.
Par Valéry Mukosasenge | Groupe de Presse La République
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