L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), s’oppose à l’initiative de la reprise des activités scolaires et académiques si celle-ci ne tient pas compte des précautions sanitaires. Dans une correspondance adressée au Premier Ministre et rendue public ce mardi 9 juin dernier, Maître Georges KAPIAMBA, président de cette structure recommande au Gouvernement congolais de s’assurer que les garanties sanitaires « suffisantes et nécessaires » sont réunies.
Dans cette correspondance, cette organisation se questionne sur la pertinence de la reprise des activités scolaires et académiques en ce moment où les statistiques relatives à la propagation de la Covid-19 sont inquiètantes dans le pays.
L’ACAJ trouve inacceptable que le gouvernement choisisse cette période où la maladie est devenue mortelle pour reprendre les cours. Elle rappelle que ces activités avaient été suspendues alors que cette pandémie n’avait enregistré aucun mort. Cette structure appelle le gournement à s’abstenir de copier aveuglement les décisions prises dans d’autres pays.
« L’insuffisance du mécanisme de riposte dans sa capacité de réaliser le dépistage, ainsi que la prise en charge du corps enseignant et auxiliaire indispensable au fonctionnement efficient de différents établissements des enseignements ; l’absence de garanties sur la stricte observance « des mesures barrières » et autres recommandations telles que prescrites par l’ordonnance du président de la République portant proclamation de l’État d’urgence sanitaire ; Inexistence de sûreté sur les conditions de déplacement des élèves et écoliers du lieu de leurs résidences vers leurs écoles respectives, en transport en commun ; Défaut d’un budget conséquent devant permettre aux écoles d’acquérir des équipements médicaux compatibles avec la mise en œuvre des mesures barrières (Thermomètres, gel hydraualcoolique, masques etc.) Et de réhabiliter les cas échéant, des installations sanitaires dont l’État actuel présente un risque sanitaire potentiellement élevé, non seulement pour les écoliers et étudiants mais également pour le personnel enseignant et administratif », voilà au tant de problèmes qu’epingle ACAJ dans sa correspondance.
« Reprendre les activités sans répondre à ces préalables signifierait que cette décision est motivée par des intérêts pécuniers de certains responsables polititiques, promoteurs d’écoles » , estime cette organisation de défense des droits de l’homme.
Elle rappelle à ce sujet que certains pays africains ont retropédalé alors qu’ils avaient déjà permis la réouverture des écoles et des universités. Elle recommande que l’Etat congolais travaille dans l’amélioration des conditions pouvant permettre la reprise de la vie scolaire et académique.
Il y’a quelques jours, le gouvernement congolais a manifesté la volonté de reprendre les activités scolaires et académiques. Des réunions se multiplient entre les membres du gouvernement et le secrétariat technique de la riposte contre la pandémie de Coronavirus pour étudier la faisabilité de cette reprise.
Robert TSONGO depuis Kinshasa
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