C’est une petite révolution dans le système éducatif congolais. À partir de la session 2026, tous les finalistes du secondaire devront affronter une nouvelle épreuve : l’oral d’anglais. L’annonce a été faite par l’Inspection Générale de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté (IGENC) à travers une instruction officielle datée du 4 novembre 2025.
Jusqu’ici, la langue de Shakespeare n’était évaluée qu’à l’écrit lors de l’Examen d’État. L’introduction d’une épreuve orale marque donc un tournant majeur dans l’évaluation des compétences linguistiques des élèves congolais.
Selon l’IGENC, cette réforme s’inscrit dans la logique de la Loi-cadre de l’enseignement national, qui prône la formation de citoyens et d’élites capables de s’adapter à un monde globalisé, où la maîtrise de l’anglais constitue un atout essentiel dans les domaines scientifique, technologique et économique.
Un changement pour toutes les options
Cette innovation concerne toutes les sections des humanités, sans distinction. Elle viendra compléter l’épreuve écrite déjà existante, avec l’objectif de mesurer non seulement les connaissances grammaticales et lexicales, mais aussi la prononciation, la compréhension orale et la fluidité d’expression.
Les Inspecteurs Principaux Provinciaux sont d’ores et déjà instruits de préparer le terrain : formation des enseignants, élaboration de grilles d’évaluation, dotation en outils pédagogiques adaptés, et sensibilisation des élèves.
Un défi pédagogique et logistique
Si cette réforme est largement saluée pour sa pertinence, elle représente néanmoins un défi de taille pour les établissements scolaires. Ceux-ci devront revoir leurs approches pédagogiques : plus d’exercices oraux, recours à des supports audio-visuels, et organisation d’activités de conversation en classe.
Le ministère de l’Éducation nationale est attendu sur la mise en place de programmes de formation continue pour permettre aux enseignants de s’approprier cette nouvelle approche communicative.
Une ouverture vers le monde
Au-delà des contraintes, cette mesure traduit la volonté du gouvernement de moderniser l’enseignement congolais et de mieux préparer les jeunes à un environnement où l’anglais s’impose comme langue de la science, du commerce et des échanges internationaux.
En intégrant désormais la dimension orale à l’Examen d’État, la RDC franchit un cap symbolique : celui d’un enseignement plus dynamique, tourné vers l’avenir, la compétitivité et l’ouverture au monde.
Par Valéry Mukosasenge | Groupe de presse La République
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