Cette déclaration est de David McLachlan-Karr, Coordonnateur humanitaire en République Démocratique du Congo dans un communiqué de presse publié jeudi 18 novembre dernier à Kinshasa.
Cette structure des humanitaires déplore toute une série d’épisodes qu’elle qualifie de plus meurtriers de l’année intervenue le 11 novembre dernier dans le village de Kisunga, en territoire de Beni. Ici, une attaque des hommes armés a causé la mort de plus de 35 personnes suivi d’un déplacement forcé d’environ 4 000 personnes.
Le même document précise que les personnels soignants d’un centre de santé de la même entité ont également été kidnappés et le centre de santé pillé et détruit mais également près de 12 000 personnes sont à présent privées de soins et de services sanitaires.
« Je condamne avec la plus grande fermeté ces violences envers les populations et présente mes plus sincères condoléances aux familles endeuillées. Ce nouvel acte de violence vient s’ajouter à d’innombrables violations subies par la population civile du territoire de Beni » peut on lire dans ce document.
Au cours de l’année 2021, cette structure dit avoir identifié des femmes, hommes et des enfants du territoire de Beni qui ont été durement frappés par les violences leur obligeant de fuir et parfois à plusieurs reprises.
« Dans le seul territoire de Beni, 798 000 personnes sont déplacées internes. Ces personnes et les communautés hôtes ne peuvent survivre ou subvenir à leurs besoins qu’avec le soutien de la communauté humanitaire.Malgré ce contexte sécuritaire volatile, les acteurs humanitaires sont mobilisés et ont apporté une assistance en sécurité alimentaire à plus de 458 000 personnes à travers le territoire depuis janvier 2021. Plus de 140 000 personnes ont pu bénéficier de services en eau potable et assainissement ; près de 4 700 enfants malnutris ont reçu une assistance nutritionnelle ; une prise en charge médicale a pu être apportée à 1 659 personnes survivantes de viols,Toutefois, les besoins restent nombreux, dans un contexte également marqué par une résurgence de la maladie à virus Ebola. Pour accroître la réponse, il est critique que les partenaires humanitaires puissent accéder en sécurité, rapidement et durablement à toutes les populations affectées,ajoute le communiqué.
Et de poursuivre que, suite à plusieurs cas des violences dans la partie Est du pays, les partenaires humanitaires ont dû suspendre leurs opérations dans les zones les plus touchées alors que des milliers de familles sont en incapacité de se nourrir et accèdent difficilement à l’eau potable, à des soins de santé, et s’abriter des intempéries.
Par ce fait, le gouvernement congolais est appelé à protéger les populations et les acteurs humanitaires et établir le plutôt possible les mécanismes de rétablissement de la paix en RDC.
Trésor Wayitsomaya
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