Dans une adresse solennelle à la nation ce lundi, le leader de l’opposition Martin Fayulu a exhorté le président Félix Tshisekedi à convoquer « sans délai » un dialogue national, estimant que le pays se trouve à un tournant critique de son histoire.
S’exprimant avec gravité, le président de l’ECiDé a mis en garde contre ce qu’il considère comme un risque imminent de balkanisation de la République démocratique du Congo. Un danger, selon lui, qui découle de l’aggravation de l’insécurité persistante à l’Est et de l’incapacité des institutions à trouver une réponse politique cohérente.
« Monsieur Tshisekedi, au nom de notre peuple, meurtri mais toujours debout, je vous invite à convoquer sans délai le dialogue national, sinon l’histoire vous tiendra responsable de la balkanisation du Congo avec Messieurs Kagame et Kabila », a déclaré Martin Fayulu dans son discours.
Un contexte sécuritaire étouffant
Cet appel intervient alors que les violences se multiplient dans plusieurs localités de l’Est du pays, où les affrontements entre groupes armés, ingérences étrangères et opérations militaires entretiennent un climat de forte instabilité.
De nombreuses voix, au sein de la société civile comme dans la classe politique, réclament de plus en plus l’ouverture d’une plateforme de concertation capable de produire des solutions consensuelles et durables.
Un dialogue pour restaurer la cohésion nationale ?
Pour Fayulu, un dialogue véritablement inclusif – regroupant forces politiques, société civile, leaders communautaires et institutions – pourrait permettre de :
redéfinir une stratégie nationale de sécurité ;
renforcer l’unité du territoire ;
rétablir la confiance entre gouvernants et gouvernés ;
éviter un éclatement préoccupant des tensions sociales et politiques.
Il a insisté sur la responsabilité historique des dirigeants actuels, appelant Félix Tshisekedi à « privilégier l’intérêt supérieur de la nation » dans un moment où les Congolais aspirent à la stabilité et à la paix.
Une demande qui pourrait raviver le débat politique
Cette sortie de Martin Fayulu pourrait relancer les discussions autour d’un éventuel dialogue national, un sujet souvent sensible dans l’arène politique congolaise.
Alors que le gouvernement assure maîtriser la situation sécuritaire, l’opposition affirme au contraire que seule une démarche politique concertée permettra de résorber durablement les crises.
L’avenir dira si cet appel sera suivi d’effet ou s’il constituera un nouvel épisode de la confrontation politique entre le pouvoir et l’opposition.
Par Valéry Mukosasenge | Groupe de Presse La République
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