Autant s’interroger tout de go à haute et intelligible voix. Et si, en matière d’attente, il n’y avait pas de grande différence entre FATSHI et JKK.La preuve ? Cette nomination annoncée du Premier ministre qui tend à devenir un feuilleton à plusieurs épisodes.
Avec un suspense qui n’a rien à envier au halo de mystère qui enveloppait le Palais de la nation du temps du très secret Joseph Kabila.Au régime de « subiri » (endurer en français), « les prochains jours » charriait une acception littéralement élastique. Cela pouvait aller jusqu’à plusieurs mois ! Voire une année ! A défaut de s’habituer aux très longues attentes, les initiés aux arcanes de la kabilie avaient fini par s’y résigner. Sinon, crise cardiaque garantie.Tout se passe comme si le vent -l’esprit ?- de « subiri » continuait encore à planer sur le Palais de la nation et la Cité de l’Union africaine. Annoncée depuis Kisangani pour imminente, la nomination du Premier ministre se fait toujours attendre.
» Dans les prochains jours « …a dit à la ville et au pays, le chef de l’Etat.Tout le landerneau politico-médiatique kinois était sûre d’apercevoir la fumée blanche le week-end dernier. Les faits et gestes des « primaturables » étaient scrutés à la loupe. Que de déplacements hors capitale ajournés ! La RTNC a battu des records sur le front de l’audimat. Vendredi, samedi et enfin dimanche ! Aucune annonce.On passe à la semaine d’après. La formule « dans les prochains jours » a encore cours légal. Car, elle ne renseigne guère sur le nombre exact de jours. Deux jours, quatre jours, six, dix et même plus rentrent dans l’éventail « prochains jours ».
Pour oser une comparaison, « Jésus revient bientôt » peut se comprendre de mille et une manières. Des milliards de personnes nées dans cette annonce, elles y ont grandi, vieilli et sont morts ! Mais le « bientôt » court toujours.Alors, pas la peine de spéculer. Pas besoin à s’agiter, ni à s’inquiéter non plus. Le Président a parlé de « prochains jours ». Il est dans ce délai. En tout cas, il n’est pas « à la recherche du temps perdu », façon Proust. José NAWEJ
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