Le ministre de l’ESU a lancé ce vendredi 10 septembre les états généraux de son secteur. Les travaux y relatifs se déroulent à Lubumbashi du 10 au 14 septembre prochain.
Dans son speech, le ministre Muhindo Nzangi se dit satisfait par le démarrage de ces travaux. Sa satisfaction vient du fait qu’il a constaté une forte affluence sur le campus de l’Université de Lubumbashi pour participer à ces assises.
C’était pour lui l’occasion de remercier le Président de la République et le gouvernement congolais d’avoir autorisé la tenue de ces travaux.
Le ministre Muhindo Nzangi espère que les présentes assises vont consacrer l’avènement de grands changements dans le secteur de l’enseignement supérieur et universitaire. Pour lui, » sans réformes audacieuses, il est impossible d’améliorer notre système éducatif« .
S’agissant du système LMD, licence, maîtrise et doctorat, le ministre rappelle que les textes internationaux et l’employabilité de nos diplômés rendent obligatoire l’arrimage de la RDC.
« Mais tout doit se faire dans la contextualisation en évitant le copier coller. Comme dispose l’article 18 de la loi cadre du 11 février 2014 sur l’ESU, il est institué le système LMD qui a pour objectif d’harmoniser les cursus d’enseignement supérieur et faciliter la mobilité des étudiants dans l’échelle mondiale. Et dans le cadre des stratégies sectorielles de l’éducation et de la formation de 2015 et 2016, il est attribué au ministère de l’ESU d’opérer dix réformes dont celle du basculement dans le système LMD qui passe à ce jour comme une priorité.
Insistant sur la nécessité de réfléchir sur le LMD, le ministre s’oppose à la coexistence de deux systèmes. « Je ne voudrais plus continuer à signer les diplômes de deux systèmes différents. »
Les universités, il en existe plusieurs mais peu sont viables. « Au regard des résultats des contrôles de viabilité certaines universités peuvent être qualifiées des cantines à diplômes tout simplement déterminées à déverser dans la société des diplômés qui ne savent pas se défendre » déplore le ministre.
Avant de s’interroger; « cette situation me pousse à réfléchir sur la sanction, ne devrions nous pas fermer toutes ces universités ? »
Face à l’absence en province de certains professeurs ne sachant pas satisfaire leurs charges horaires puisque retenus à Kinshasa ou ailleurs le ministre s’interroge s’il ne faudrait pas penser à conférer au ministère de l’ESU le pouvoir d’affecter les professeurs dans les universités en manque et pénurie des professeurs. Dans ce cas une prime supplémentaire des brousses serait envisagée pour les enseignants qui accepteraient de rester en province ?
Par ailleurs, au sujet des productions scientifiques, qui permet au professeur de réaliser son parcours académique et accéder au grade supérieur, le ministre s’interroge «s’il ne faudrait pas renforcer les conditionnalités. On exigerait qu’un candidat au grade de professeur produise deux livres dans son domaine de spécialisation, cinq articles scientifiques en plus des notes des cours. Le candidat au grade des professeurs ordinaire produirait trois livres et quatre articles. Et pourquoi ne pas exiger que l’accès au grade de professeur ordinaire soit conditionné par la direction d’au moins cinq thèses.»
Robert TSONGO
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