Le député national Muhindo Nzangi Butondo a adressé ce jeudi 8 Août 2019, une lettre au Président de la République Démocratique du Congo, consécutivement aux massacres des civils dans la région de Beni, dans l’est du pays (Nord-Kivu). Ceci au lendemain d’une attaque de 9 civils qui porte la signature des présumés Adf, dans la zone de Mbau, en territoire de Beni.
Dans cette correspondance, l’élu de Butembo (ville du Nord-Kivu) rappelle au président la détermination qui l’animait quant ils étaient ensemble opposant au régime de l’ex-président Kabila. Il regrette que le Président Félix Tshisekedi poursuit presque le même silence qui caractérisait son précédent face à la montée de l’insécurité au Nord-Kivu.
‹‹… dans le cadre du combat noble que nous avons mené ensemble comme opposants, avons dénoncé le silence complice ou capable et l’inaction de l’ancien Chef de l’État à la suite particulièrement des massacres de Beni. Hélas, depuis le mois de juin [de cette année 2019 : ndlr], plusieurs incursions des rebelles suivies des massacres odieux se sont reproduites. Vous n’avez pas adressé des messages de compassion et vous n’avez posé aucun acte de solidarité envers les victimes. Pire encore, aucune réaction de poursuite de l’ennemi… ››, écrit le député National Muhindo Nzangi Butondo.
Cet élu regrette aussi que mêmes les promesses faites lors de la campagne électorale par le Président Félix Tshisekedi pour stabiliser la région de Beni, souffrent d’exécution.
‹‹ … Vous avez promu de relever les troupes [Fardc actif dans l’opération sukola 1: ndlr], puisque j’estime vous vous êtes rendus compte qu’elles étaient en débandade et débordées : rien n’a été fait ; vous avez promu de délocaliser l’État-major à Beni : rien n’est fait ››, poursuit-il dans ce document adressé au Président de la République.
Pour stopper les massacres dans la région de Beni, le député national Muhindo Nzangi Butondo suggère au Président dans sa lettre, ‹‹ d’envisager sans tarder le lancement d’une opération d’envergure conjointe FARDC (armée loyaliste congolaise)-UPDF (armée ougandaise) avec des moyens aériens et physiques conséquents pour éloigner dans le premier temps, des zones urbaines et semi-urbaines ››.
L’élu de Butembo ne met pas de côté l’implication des forces négatives dites « d’autodéfenses » (groupes armés locaux) si l’option d’associer l’armée ougandaise poserait problème.
Il a aussi demandé au Président de la République à ne pas se fier aux forces multinationales de la Monusco qui selon lui, ont atteint leurs limites dans la traque des Adf à Beni.
Suivez son interview dans soundcloud en bas
Asaph LITIMIRE
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