Groupe de presse La République

Nord-Kivu : Accord de Washington, les FARDC lancent une nouvelle campagne de reddition volontaire des FDLR à Walikale

Lancement Vendredi 31 Octobre à Walikale (Nord-Kivu) de la campagne de reddition volontaire des combattants hutus rwandais de Force Démocratique pour la Libération du Rwanda (FDLR). C’est l’État-Major Général de la 34e région militaire des Forces armées de la RDC (FARDC) qui a lancé cette campagne sous la coordination du haut commandement de l’armée congolaise.

Cette campagne s’inscrit dans la matérialisation des accords signés à Washington (USA) entre la RDC et le Rwanda dans le processus de paix dans l’est de la RDC. Elle s’inscrit dans la droite ligne des engagements pris par le gouvernement congolais lors de la signature de ces accords.

Pour toucher efficacement la cible, les autorités militaires s’appuient sur la diffusion des messages radiophoniques traduits dans leurs langues locales. Elles distribuent aussi des supports écrits (dépliants) afin de relayer l’appel à la reddition volontaire. Le porte-parole de la 34ᵉ région militaire a appelé les combattants FDLR à saisir cette opportunité pour mettre fin à la violence.

« Ce message s’adresse à tous les groupes FDLR. Il est temps de déposer les armes et d’épargner des vies humaines. Nous les invitons à se rendre volontairement auprès de la MONUSCO afin de faciliter leur rapatriement au Rwanda. Les autorités congolaises et les FARDC leur tendent la main, qu’ils ne la rejettent pas », a déclaré, le Major Dieudonné Kasereka.

Les leaders communautaires, un atout majeur

La délégation militaire, conduite par le lieutenant-colonel Tassy, a, de son côté, sollicité l’implication des leaders religieux et coutumiers de Walikale pour appuyer cette campagne.

« Nous comptons sur les pasteurs et les chefs coutumiers pour sensibiliser ces combattants. Il est temps pour eux de rentrer chez eux sans effusion de sang. La communauté doit aussi se désolidariser des groupes armés et encourager la paix », a-t-il ajouté.

Les autorités militaires précisent que les FDLR qui accepteront de se rendre pourront être rapatriés volontairement au Rwanda ou, s’ils le souhaitent, bénéficier d’un pays d’accueil via la MONUSCO. À l’issue de cette phase de sensibilisation, les FARDC prévoient des mesures coercitives contre ceux qui refuseraient de se rendre.

Dans le territoire de Walikale, les combattants FDLR se sont retranchés depuis 2012 dans les groupements Waloa Loanda, à la limite du territoire de Masisi, Waloa Uroba et Kisimba, limitrophe de Rutshuru).

Une énième campagne

En Mars 2014, le Gouvernement congolais et l’organisation des Nations-Unies avaient encore lancé un ultimatum de reddition volontaire aux FDLR. Sur plus de 2 000 attendus dans le Nord et Sud-Kivu, seulement une centaine avait répondu à l’appel dans le village de Kateku en territoire de Walikale et cantonnée à Kanyabayonga au sud de Lubero jusqu’en Septembre 2018. La destination exacte de ces combattants FDLR n’est toujours pas connu après leur délocalisation suite à la fermeture de leur camp de transit de Kanyabayonga.

Sous Joseph Kabila, la traque avait été lancée par les FARDC en Janvier 2015 pour imposer la reddition aux récalcitrants, mais elle n’a jamais été effective.

Les FDLR sont, à l’origine, un groupe d’exilés rwandais hutus dissident opposé au gouvernement de Kigali. Nombre d’entre eux sont accusés par l’ONU d’avoir participé au génocide des Tutsis durant la guerre civile au Rwanda. Réfugiés dans l’est de la RDC depuis 1994, le groupe est accusé de graves exactions contre les civils congolais.

BINGI MALUNGA Patrick et Asaph LITIMIRE


En savoir plus sur Groupe de presse La République

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

En savoir plus sur Groupe de presse La République

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading