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Massacre de Biambwe : La CRDH dénonce le « silence cruel » de Kinshasa et l’abandon des populations du Nord-Kivu et de l’Ituri

La Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH), une ONGDH congolaise, a publié ce lundi 17 novembre une déclaration cinglante dénonçant l’inaction de l’État face au récent massacre de civils perpétré par les rebelles ougandais de l’ADF à Biambwe, dans le territoire de Lubero. L’organisation humanitaire qualifie le silence des autorités de Kinshasa d’« absence cruelle et injustifiable ».

​L’Horreur de l’Attaque

​Le drame s’est déroulé dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 novembre 2025. Le bilan des victimes civiles a été porté à 28 morts.
​Cible inviolable profanée : Parmi les victimes figurent une dizaine de patients exécutés au sein du Centre de Santé de Référence de Biambwe, un lieu qui aurait dû être protégé même en temps de conflit.
​Silence choquant : Face à cette tragédie, la CRDH déplore un « silence assourdissant » émanant des institutions, du commandement national, et du Chef de l’État, pourtant garant constitutionnel de la sécurité.

​Indignation contre la Classe Politique

​La déclaration met en lumière le sentiment d’abandon des populations du Nord-Kivu (Beni, Lubero) et de l’Ituri, jugées livrées aux exactions des ADF. La CRDH fustige particulièrement les leaders politiques originaires de ces régions, membres du gouvernement ou d’autres institutions de la République.
​Le Confort Politique : Ces élus sont accusés d’évoluer dans un « confort politique déconcertant » et de privilégier leurs intérêts personnels au détriment de leurs communautés.
​Soutien Aveugle : L’ONGDH critique leur « soutien aveugle » à un système jugé incapable de sécuriser la population, de lancer des opérations militaires d’envergure, ou même de reconnaître publiquement le drame.
​Parlement Caisse de Résonance : Le Parlement est, quant à lui, réduit au rôle de simple « caisse de résonance de l’exécutif« , renonçant à son rôle de contrôle et de sanction.
​Appel Solennel à l’Obligation Morale
​L’ONGDH appelle l’État congolais, dans toutes ses composantes, à assumer pleinement sa responsabilité régalienne.
​« Il est temps que chacun comprenne que la sécurité de la population n’est pas un slogan politique, mais une obligation constitutionnelle et morale. »

« L’histoire retiendra les choix faits aujourd’hui, ceux qui auront protégé leurs populations et ceux qui auront préféré se taire. » conclut ​,Maître Jean-Paul Ngahangondi qui a signée la déclaration comme Coordonnateur National.

Par Valéry Mukosasenge| Groupe de Presse la République


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