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Masisi : Controverse entre la COOPERAMA et le SMB autour de l’exploitation de la Tourmaline à Rukaza-Rubaya (Nord-Kivu)

Vue de Rukaza à Rubaya. Photo Barak/la république

Le torchon brûle entre la Coopérative des Exploitants miniers Artisanaux de Masisi (COOPERAMMA) et la Société Minière de Bizunzu (SMB) sur l’exploitation de la tourmaline (minerais) dans le carré minier de Rukaza, situé dans la zone minière de Rubaya en territoire de Masisi (Nord-Kivu).

En effet , tout à commencer le 23 Juillet 2019 quand un groupe des creuseurs artisanaux de Rukaza dont la plupart sont propriétaires des champs dans laquelle se trouve les puits miniers, décident d’entrer dans les puits pour creuser les minerais dont la tourmaline qui s’y trouve affirmant qu’il est inconcevable qu’ils meurent de faim pendant qu’ils ont des terres minières. Ajoutant qu’ils ont plus de six mois impayés de la part de la SMB (Société Minière de Bisunzu).

Cependant la SMB n’a pas tardé à réagir. A Travers un communiqué publié le 24 Juillet 2019, elle affirme que  » la production de la Tourmaline n’est pas maîtrisée par les autorités étatiques mais aussi le fait que les acteurs impliqués ne respectent pas la traçabilité officielle ». Ce qui peut occasionner l’évasion fiscale énorme et un manque à gagner pour la SMB et les communautés locales, précise ce document.

Se référant sur l’article 77 du code minier et 161 du règlement minier, la SMB appelle les autorités congolaises, l’extension de son permis d’exploitation sur les pierres des couleurs.

Le directeur de la traçabilité au sien de la SMB que nous avions contacter n’a pas caché son indignation.

« Le site minier de Rukaza a été envahi par un groupe des gens, disant qu’ils cherchaient la tourmaline. A ce jour, les autorités n’ont pas autorisé l’ouverture du site minier de Rukaza. Nous les demandons de quitter humblement les sites envahis en attente la décision des autorités en la matière, celle-ci pour éviter que les minerais qui découlent de ce site ne soient pas utilisés pour financer les groupes armés ; chose interdite par la loi>> a affirmé Freddy NZONGA.

La Coopérative des Exploitants miniers Artisanaux de Masisi n’a pas manqué à réagir. Dans un communiqué daté du 25 Juillet 2019 adressé au ministre provincial des mines sur l’État de lieu du chantier de Rukaza dans le PE 4731 de la SMB , la COOPERAMMA précise qu’en date du 22 Juillet 2019 les exploitants artisanaux œuvrant dans les chantiers miniers de Muderi, Muchache et Kowete du site minier de Lowowo ont prolongé leurs activités dans le chantier de Rukaza où ils avaient des puits actifs et produits de la cassitérite et du coltan dans lesquelles, ils ont rencontré de fois des pierres de couleurs assimilées à la tourmaline. En rapport à ce qu’elle qualifie des rumeurs sur l’exploitation de la tourmaline dans ce même communiqué la COOPERAMMA demande aux services étatiques de bien faire l’expertise pour une mise œuvre du système de traçabilité de cette nouvelle substance et de rendre fluide la traçabilité dans cette carrière et afin de percevoir des recettes publiques issues de l’écoulement de ces produits miniers, précise ce communiqué.

Le coordonnateur de la COOPERAMMA ajoute que ce sont les creuseurs et propriétaires des champs qui ont décidé de retourner dans leurs champs. Parlant de la suspension de ce chantier comme l’affirme la SMB, KIBOGORA Justin rassure que les autorités via le comité de suivi ont donné l’autorisation pour que le chantier de Rukaza soit actif.

Signalons que la pomme de discorde entre la SMB et la COOPERMMA est les arriérés des salaires de plus de six mois des creuseurs.

Par BARAK MUNYAMPFURA Héritier


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