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Katumbi Le 20 Mai À Lubumbashi: Garanties Sécuritaires Et Mobilisation

Après plusieurs rendez-vous manqués, Moïse Katumbi, coordonnateur de LAMUKA, rentre en République démocratique du Congo, le lundi 20 mai, par la ville de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga. Sur place, ses partisans, notamment ceux réunis au sein d’Ensemble pour le changement, sans compter les supporters de son club de cœur, le TP Mazembe, se préparent activement. Entre les garanties sécuritaires qui s’imposent comme préalable indispensable, à Lubumbashi, la mobilisation se met également en place. La semaine qui commence est celle de derniers réglages.

Le Potentiel

Après trois ans d’absence au pays, marqué particulièrement par des démêlés judiciaires qui ont fini par livrer leur secret, autant à la Cour de cassation, concernant la spoliation d’un immeuble à Lubumbashi, qu’à la Haute Cour militaire dans l’affaire de recrutement des mercenaires, Moïse Katumbi revient bientôt en RDC en homme libre. La date est connue : c’est le lundi 20 mai 2019. Il s’était d’ailleurs chargé personnellement de l’annoncer dernière, invité de RFI et France 24.

C’est par la ville de Lubumbashi, son fief naturel, que le coordonnateur de LAMUKA, et président d’Ensemble pour le changement, a choisi de regagner le pays de ses ancêtres. Lavé de tout soupçon dans les deux dossiers judiciaires, à savoir la spoliation d’un immeuble supposé appartenir à un sujet grec dans la ville de Lubumbashi et le recrutement des mercenaires, c’est en homme libre, jouissant pleine- ment de ses droits de citoyen congolais que le coordonnateur de LAMUKA retourne dans son pays.

Sur place à Lubumbashi, le décor d’un grand accueil se met déjà en place. C’est Gabriel Kyungu wa Kumwanwa, coordonnateur d’Ensemble pour le changement dans le Haut-Katanga, qui a pris les commandes de l’équipe de mobilisation.

Parallèlement, son équipe de football, le TP Mazembe, et tous ses supporters restés orphelins de leur président pendant trois ans s’organisent pour ne pas rater le grand retour du chairman.

Si la mobilisation est à son comble dans la ville de Lubumbashi, en attendant le jour de vérité, c’est-à-dire le 20 mai 2019, il y a cependant des préalables – et non des moindres – qui devraient être réglés cette semaine. Le plus important est évidemment d’ordre sécuritaire.

L’on se rappelle que Moïse Katumbi a quitté Lubumbashi dans des conditions tout à fait particulières. Condamné en première instance à trois ans d’emprisonnement ferme par le tribunal de paix de Lubumbashi/ Kamalondo dans une affaire de spoliation, Moise Katumbi a fait en même temps l’objet d’un autre procès ouvert contre lui à la Haute Cour militaire pour un présumé recrutement des mercenaires. Ce qui a justifié son éloignement de la RDC – l’ancien régime du président Kabila ayant multiplié des exceptions pour l’empêcher par tous les moyens de retourner en RDC. Fin 2018, sa dernière tentative de retourner en RDC par la frontière terrestre de Kasumbalesa s’est soldée par un échec.

Lavé de tout soupçon

Avec l’avènement de Lubumbashi se prépare au grand retour de Katumbi Félix Tshisekedi les choses se sont accélérées de telle sorte que Moïse Katumbi est maintenant détenteur d’un passeport biométrique de la RDC. A Kinshasa, la Cour de cassation l’a relaxé dans le dossier de spoliation d’un immeuble supposé appartenir au Grec Stoupis. A la Haute Cour militaire, les griefs mis à sa charge dans un présumé recrutement de mercenaires a été classé « sans suite ». Si bien qu’à ce jour, plus rien ne peut empêcher le retour de Katumbi sur la terre de ses ancêtres. Premier étape : Lubumbashi dès le lundi 20 mai 2019.

Est-ce à dire que tout devait se passer comme sur des roulettes ? Ce n’est pas évident. Car, les mêmes qui ont monté des procès aux motivations politiques contre Moïse Katumbi sont encore là. Même si Joseph Kabila a quitté le Palais de la Nation, il a réussi néanmoins à maintenir sa mainmise sur les rouages de l’Etat. Présenté comme le cerveau de toutes les déboires judiciaires vécus par Katumbi pendant tous les trois de son exil forcé, Kabila n’a pas encore dit son dernier mot. Il ne faudrait donc pas minimiser sa capacité de nuisance.

C’est dire que le retour de Katumbi nécessite de sé- rieuses garanties sécuritaires. Selon des indiscrétions glanées dans son entourage, l’impératif sécuritaire est pris très au sérieux. Une équipe d’experts, rapporte-t-on, y travaille activement.

Devant RFI et France 24, Katumbi a tenté d’effleurer le sujet. S’il ne rentre pas en RDC avec une grande machine sécuritaire, il place toute sa confiance en la population qui se reconnaît dans son combat politique. « La sécurité, d’abord c’est la population congolaise. Je rentre chez nous, je ne rentre pas avec des militaires, je rentre pour aider mon peuple à sortir de la misère », a-t-il déclaré.

Contrairement à sa dernière tentative de retour raté à Kasumbalesa, c’est par avion que Katumbi regagne le 20 mai la ville de Lubumbashi. « A l’époque, on m’a refusé plusieurs fois l’autorisation d’atterrissage. Je vais rentrer par avion à Lubumbashi », a-t-il promis.

Retour aux grands enjeux

Il y a cependant un bémol. C’est notamment cette récente lettre du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, François Beya Kasonga, qui conditionne l’autorisation de survol de tout aéronef civil ou militaire de l’espace aérien congolais à l’avis préalable de ses services, avant la validation de l’Autorité de l’aviation civile du Congo. Dans l’opinion, certains ont tenté de faire directement le lien avec le retour annoncé de Moïse Katumbi, estimant que c’était encore une nouvelle manœuvre politicienne aux motivations sécuritaires pour retarder l’atterrissage du jet privé censé ramener Katumbi en RDC.

Sans entrer dans le détail, on sait néanmoins que le retour de Katumbi le lundi prochain par Lubumbashi est entouré de gros enjeux à la fois politiques et sécuritaires. Sur le plan politique, ses anciens amis de la majorité présidentielle ne lui ont jamais pardonné son divorce d’avec Joseph Kabila.

Ils ont réussi à l’écarter par tous les moyens à leur disposition de la course à la présidentielles de décembre 2018. Sur le plan sécuritaire, il y a des garanties sécuritaires et évidentes que son équipe doit réunir pour assurer l’intégrité physique du coordonnateur LAMUKA et président d’Ensemble pour le changement.

La semaine qui commence à celle de grandes tractations. Dans tous les cas, l’entourage de Katumbi n’a pas encore dévoilé son agenda. Le 20 mai, Moïse Katumbi est bel et bien de retour en RDC par la ville de Lubumbashi.


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