Le 24 Juin de chaque année, la République Démocratique du Congo célèbre la journée nationale du poisson. Aucune cérémonie officielle n’a été signalée au pays pour cette année. Mais le Réseau des Pisciculteurs du Nord-Kivu REPIN en sigle, ont commémoré cette journée sous une conférence-débat sur »la problématique de la baisse de la production des poissons sur le Lac Edouard », organisée à Lubero-centre, chef-lieu du territoire de Lubero au Nord-Kivu.
Plus de 50 pisciculteurs riverains du Lac Edouad ont participé à ces échanges. A cette occasion, les participants ont noté une faible production des poissons observée sur ce lac.
»La production est passée aujourd’hui de 200 à 5 poissons par pirogue le jour. Il y’a des fois où les pêcheurs rentrent même sans butins a fait savoir KAMBALE KASEWA WALYAHEMUKA, chef de village de KISAKA, situé sur la cote ouest du Lac Edouard.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation.
»Cette situation est causée par l’activisme des miliciens présumés mayimayi actif sur le Lac Edouard. Ces derniers font payés 10 000 Francs congolais chaque semaine par pirogue et pillent les butins des pêcheurs. S’opposer au paiement de cette taxe illégale peut entrainer la saisie de ta pirogue soit l’enlèvement des pêcheurs, libérés moyennant une somme exorbitante. A cela s’ajoute la pêche illicite dont se rendent tristement célèbres les pêcheurs clandestins en connivence avec certains agents de services spécialisés de l’Etat dont la force navale et les militaires infanteries de la FARDC. Mais également la multiplicité des pirogues et pêcheries sur le Lac Edouard » a ajouté ce chef du village.
Pour essayer de pallier ce problème de la pêche illicite sur ce lac, le réseau des pisciculteurs du Nord-Kivu forme la population sur la culture des poissons à partir des étangs piscicoles.
»Après avoir observé la baisse de production des poissons sur le lac Edouard, nous avons jugé bon de former la population sur la culture du poisson à partir des étangs piscicole. Cela veut dire que chaque personne doit être capable de produire les poissons localement afin de ne pas s’emprendre au lac par des pratiques illicites’‘, a fait remarquer William TASAKANA PALUKU, coordonanteur de RECOPIN au Nord-Kivu.
Il sollicite ainsi l’accompagnement du Gouvernement Congolais.
»Eriger un étangs piscicole ça demande de moyens. Mais aussi des techniques appropriées pour qu’il réponde aux normes exigées. Alors, si l’Etat congolais accompagne techniquement et financièrement les pisciculteurs, la pêche illicite sera vaincue sur le Lac Edouard, et la production de poisson va augmenter que ça soit sur le Lac et dans les étangs piscicoles » a-t-il plaidé.
Asaph LITIMIRE
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