Insécurité : “ Une solution peut être un problème à un certain moment” (Julien Paluku)
Le Chef de l’exécutif provincial du Nord-Kivu a relativisé la réussite de l’acte d’engagement de Goma, 10 ans après sa signature tout en insistant que les solutions de ces accords constituent aujourd’hui un des problèmes d’insécurité qui sévissent en province.
Dans son intervention ce mercredi 14 mars au cours du forum d’évaluation des suites de l’acte de Goma tenu à l’hôtel cap kivu, le Gouverneur a reconnu qu’à ce jour il y a persistance de l’insécurité dix ans après la signature de cet acte d’engagement par les délégués du Gouvernement et des groupes armés .
“Parmi les résolutions de l’acte de Goma, 22 milles rebelles étaient intégrés sur 24 milles prévus et la reconnaissance en grade de ses officiers , c’est qui constituent aujourd’hui un problème de constater que nous avons plus d’officiers que d’hommes de troupes”,lance Julien Paluku Kahongya.
Concernant la suppression des groupes armés qui avaient signé l’acte de mars 2008, le gouverneur se dit satisfait même si après leurs mutations en partis politiques, une marmaille des rébellions a vu le jour.
Julien Paluku reconnaît toutefois que le seul talon d’Achille de cet accord c’est le retour des réfugiés congolais, motif principal de la création du M23.
“Le retour des réfugiés congolais qui jusqu’à ce jour pose problème car aucun réfugié peut être forcé de rentrer chez lui sans son aval et au moment où je vous parle rares sont ces réfugiés qui expriment le souhait de rentrer mais en interne sur un million de ménages comme déplacés aujourd’hui nous restons avec une centaine”, s’exclame le gouverneur du Nord-Kivu.
Notons que ce forum organisé par la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu avec l’appui de l’initiative pour un leadership cohésif réunit, cinq jours durant, les sénateurs et les députés nationaux, les délégués des groupes ethniques et toutes les forces vives des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et la nouvelle province de l’ituri.
Au cours des ces travaux, les parties prenantes vont non seulement identifier les priorités de dix dernières années mais aussi former le plan d’action succinct pour palier aux recommandations restées pendantes depuis la tenue des assises de Goma.
Valéry Mukosasenge
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