Les mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu tirent la sonnette d’alarme face à la spoliation des cimetières de l’Institut Technique Industriel de Goma (ITIG), situés en plein centre-ville de Goma. Ces organisations dénoncent fermement ce qu’elles qualifient de violations flagrantes de la loi sur les cimetières en RDC perpétrées sous le regard complice ou négligeant des autorités locales.
Selon ces mouvements, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu et « une bande de spoliateurs » seraient impliqués dans ces actes ignobles, marquant un nouveau cap dans l’accaparement des terres publiques. Après avoir épuisé les parcelles de l’État à Goma, les spoliations s’étendent désormais aux cimetières, des lieux sacrés qui devraient être protégés par la loi et le respect de la mémoire collective.
Les mouvements citoyens rappellent que les cimetières, en tant que lieux de sépulture, bénéficient d’une protection particulière en vertu des lois nationales et du droit international humanitaire. La spoliation de ces espaces constitue une double violation : non seulement elle bafoue la dignité des défunts et des familles, mais elle contrevient aussi aux obligations légales de l’État congolais.
Face à cette situation, les activistes appellent le ministre de la Justice et celui des Affaires foncières à agir sans délai. Ils demandent que des mesures soient prises pour stopper immédiatement ces actes et traduire leurs auteurs en justice.
Les mouvements citoyens et groupes pression appellent également la population de Goma et les organisations de défense des droits humains à se mobiliser pour défendre les cimetières de l’ITIG. Ils soulignent que la protection des terres publiques, y compris les lieux de sépulture, est une responsabilité collective.
Cette affaire, qui illustre une fois de plus les abus fonciers récurrents dans la région, met en lumière l’urgence de réformes structurelles dans la gestion des terres et de la justice en RDC.
Pour les habitants de Goma, ces cimetières ne sont pas seulement des lieux de recueillement, mais aussi un patrimoine historique et culturel à préserver. Les mouvements citoyens promettent de ne pas relâcher la pression tant que justice ne sera pas rendue.
Marasi Bénédicte Zoé
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