Face à des anti valeurs qui gangrènent plusieurs secteurs de la vie nationale, les jeunes devraient faire des propositions alternatives aux autorités afin ces dernières implémentent ces propositions et pistes de solution dans l’évaluation des politiques publiques. C’est l’objectif d’un atelier organisé ce lundi 9 novembre 2020 à Goma, par l’ONG Action pour la Justice, le Développement et les Droits Humains (AJDDH).
Organisés sous le thème « Promotion de la démocratie et participation des citoyens à la gestion des affaires publiques locales à Goma au Nord-Kivu », ces échanges ont été pour les jeunes participants, une occasion d’exprimer leur désidératas aux autorités locales, à travers leurs plaidoyers élaborés à l’issu de cette séance.
Cependant, le chargé des programmes l’ONG AJDDH s’est félicité de l’interaction des participants à ces assises. Mabila Jedidia affirme qu’un rendez-vous de confrontation des idées avec les autorités locales est envisagé dans les jours avenirs.
« La plupart des jeunes qui ont été présents dans notre atelier, sont des jeunes des mouvements citoyens et associatifs. Ce sont donc des citoyens qui agissent déjà pour le bien-être de la communauté. Pour nous, il fallait amener ces jeunes dans une approche innovatrice. Il ne faudra pas seulement revendiquer, mais il faut aussi être à mesure de faire des propositions et des plaidoyers directs vis à vis des autorités afin d’obtenir des solutions aux problèmes de la communauté » a dit Mabila Jedidia.
À lui d’ajouter « À l’issu de tous nos ateliers, nous allons organiser une table ronde. Ça sera une rencontre entre les représentants des jeunes qui ont pris part à ces ateliers et les autorités locales. Les jeunes déposeront officiellement et solennellement leurs propositions aux autorités afin que celles-ci puissent implémenter des politiques publiques qui prennent réellement compte des vrais problèmes de la communauté et adaptées à la situation de la population »
Par ailleurs, Divine Amani, assistante des programmes au sein de l’organisation AJDDH souligne qu’au delà de leurs droits, ces jeunes engagés qui décident de franchir le pas pour participer à la gestion des affaires publiques locales, doivent se rendre compte qu’ils ont aussi les devoirs qu’ils doivent accomplir.
Blackman Bausi, activiste du mouvement citoyen des artistes engagés « Raiya Nasimama », l’un des participants, a reconnu après ces échanges que l’exigence aux autorités ne se limite pas à des critiques.
« Être exigent aux autorités n’est pas seulement critiquer ou descendre dans la rue. C’est être aussi capable des donner des propositions à nos dirigeants pour qu’ils se sentent redevables à nous. Nous devons les charger sur base des propositions que nous avons données » a dit Blackman Bausi.
Signalons que les différentes interventions des conférenciers ont tourné autour de la thématique centrale « Mécanismes de participation démocratique des jeunes par le contrôle citoyen des institutions provinciales ».
David Mahamba
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