« La lutte contre les violences en milieu universitaire », c’est en tout cas l’engagement pris par les étudiants au cours d’une réflexion sur « les violences sexuelles basées sur le genre (Sgbv) en milieu universitaire », initiée par la faculté des sciences de l’information de l’université de conservation de la nature et de développement de Kasugho (Ucndk). L’activité s’est passée ce lundi 14 Septembre 2020 à Goma (Nord-Kivu).
Comment mettre fin aux violences en milieu universitaire ? Les étudiantes et étudiants expriment.
Les révélations sont graves. Certaines étudiantes disent avoir été victimes plus d’une fois de l’agression sexuelle, une forme violence sexuelle basée sur le genre, de la part de leurs enseignants.
« Nous rencontrons souvent de problème d’agression sexuelle de la part des nos enseignants », explique une étudiante ayant requis l’anonymat. « Si vous êtes à l’encontre de la demande, vous pouvez échouer ». Version partagée par une autre étudiante, une trentaine environ qui ajoute que « dans cette situation, certaines filles se acceptent deliberament ces offres pour leurs réussites seulement. Et ça joue à leur intelligence. Elles peuvent être intelligentes mais se rendent faible ».
Les agressions sexuelles sexuelles en milieu universitaire sont devenues monnaies courantes. Si les victimes tentent de dénoncer, elles courent beaucoup de risques révèle une autre étudiante.
« J’ai tenté de dénoncer un cas d’agression sexuelle dont j’étais victime. Malheureusement, la personne à qui je pensais être mon soutien est partie avisé mon bourrrau. J’ai risqué d’échouer cette année. Voilà pourquoi il faut intensifier la sensibilisation auprès même des nos encadreurs », suggère-t-elle.
Les femmes sont les premières victimes des violences en milieu universitaire. L’assistant Muhindo Kavyavu Jackson, secrétaire de la faculté des sciences de l’information à l’Ucndk encourage la dénonciation de ces violences.
« Nous savons que les femmes sont les premières victimes des agressions sexuelles et d’autres formes des violences basées sur le genre. Mais aussi longtemps que vous ne dénoncez pas vos agresseurs, vous devenez complices de ces violences », a-t-il martelé.
À la fin de la séance, les étudiantes et étudiants se sont engagés à lutter contre les violences en milieu universitaire et à les dénoncer auprès des structures de prise en charge. Déjà, une conférence avec leurs enseignants est prévue avant la fin de l’année académique pour amorcer leur implication.
Marasi Bénédicte Zoé
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